Le ministre de la Transition énergétique et des énergies renouvelables, le Pr Chems Eddine Chitour, s’est exprimé sur l’abandon du projet Desertec, annoncé dernièrement par le ministre de l’Energie, en indiquant ne pas « en connaître les raisons ».
Pour le ministre, qui était face à la presse dimanche, « il serait difficile de dire que le projet Desertec ne vaut rien» explique-t-il. Et d’ajouter « je peux par contre avoir un jugement de valeur sur ce que peut apporter ce projet à l’Algérie, mais pas sur les caractéristiques intrinsèques de Desertec qui sont indiscutables ».
Tout en indiquant qu’il faut respecter les décisions des responsables qui étaient en charge du projet, M. Chitour a souligné que Desertec avait l’ambition de produire de l’électricité pour l’Europe, mais « il semble que le le projet initial a changé de statut », a-t-il précisé.
« Desertec est devenu une sorte de bureau d’études, qui conseille un certain nombre de pays sur une certaine stratégie à adopter ». Il ajoute dans ce sens que ni lui ni le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, n’ont reçu des représentants ou partenaires du Projet.
Rappelons que le ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, a déclaré, le 31 août dernier, que le projet d’investissement en énergie solaire avec le partenaire allemand Dii connu sous l’appellation « Projet Desertec » était « dépassé » et qu’il fallait « l’oublier ».
Il avait expliqué que les investisseurs étrangers voulaient vendre à l’Algérie les équipements et de la technologie pour l’exploitation des énergies renouvelables, en contrepartie, ils voulaient le gaz algérien.
Le ministre avait aussi estimé que ce projet représentait un investissement énorme pour le pays.