Le procureur de la République a requis dix ans de prison ferme à l’encontre de Kamel Chikhi dit « El Bouchi », assortis d’une amende d’un million de dinars. Le parquet a également requis une peine de deux ans de prison ferme contre Tebboune Khaled, le fils du Président, assortis d’une amende de 200 000 dinars.
Après avoir été reporté une première fois par le tribunal de Sidi M’hamed, le 5 février dernier, s’ouvrait ce 26 février, le fameux procès du dénommé Kamel Chikhi, alias « El bouchi », ainsi que six autres accusés, dont Khaled Tebboune, fils du président de la République, Abdelkader Benzahra, ancien chauffeur du général Abdelghani Hamel, Bouaraba Kamel, l’ancien P/APC de Ben Aknoun. Mohamed Djallel-Eddine Mehmel, fils de l’ancien wali de Relizane, Meslem Hadef, procureur près le tribunal de Boudouaou, et Youcef Sadek, procureur assistant sont aussi dans le box des accusés.
Dans ce dossier lié aux affaires de corruption présumée dans le cadre des projets de promotions immobilières de kamel Chikhi, les prévenus ont répondu devant le juge des accusations d’incitation à l’abus de pouvoir et octroi de pots-de-vin à des fonctionnaires des services de l’urbanisme d’Alger en contrepartie d’indus services». Plutôt dans la journée, l’avocat de la défense déclarait que « toutes les conditions étaient réunies pour que le jugement puisse avoir lieu à la date prévue. »
Interrogé par le procureur de la République sur ses liens présumés avec le fils du président de la République, « El Bouchi » rétorquait qu’il n’avait jamais eu affaire à lui. « Khaled Tebboune a été victime d’une machination dont le but était de salir son père. »A-t-il déclaré. Et d’ajouter : « Je ne connais pas le père de Khaled Tebboune et je ne l’ai jamais rencontré. » ; « Khaled Tebboune ne m’a jamais ni aidé ni intercédé en ma faveur en quoi que ce soit. Il est innocent ».
Ayant plaidé « non coupable » à tous les chefs d’accusations qui lui sont imputés, le principal accusé dans cette affaire a également déclaré qu’il était « une victime de l’ancien système ». « L’on a cherché à me pousser à atteindre le président de la République à travers l’implication de son fils. »