Donald Trump a tout d’un personnage de Disney, notamment de Donald Duck. Et le voilà à la Maison-Blanche, à la surprise générale, dit-on ! On sait ce que les personnages de Disney ont d’incarnation au plus près des travers et qualités humaines; ainsi Donald Duck, canard grincheux et colérique qui n’est pas loin de rappeler avec ses facéties le futur président du plus puissant pays du monde*.
La victoire de celui qui était annoncé comme juste un outsider fantaisiste signe la bascule d’un monde ancien fini et l’entrée dans un monde nouveau. C’est enfin la sortie du 20e siècle pour une entrée en fanfare dans le 21e s.
Aux plus perspicaces et plus honnêtes des penseurs et acteurs du monde d’en prendre acte pour en faire non pas la fanfare militaire, mais le son d’un orchestre guère guerrier, entonnant l’hymne à l’amour universel, un ordo amoris universalis dans le cadre d’un humanisme intégral
Disney à la Maison-Blanche
Donald Trump a tout d’un personnage de Disney, notamment de Donald Duck. Et le voilà à la Maison-Blanche, à la surprise générale, dit-on !
On sait ce que les personnages de Disney ont d’incarnation au plus près des travers et qualités humaines; ainsi Donald Duck, canard grincheux et colérique qui n’est pas loin de rappeler avec ses facéties le futur président du plus puissant pays du monde.
C’est qu’il a son propre univers et est entouré de personnages nombreux, comme Picsou, le matérialisme à l’état animal, et surtout Mickey Mouse dont il se veut le contrepoint, notamment avec le caractère posé de la souris.
Mortimer Mouse qui a été rebaptisé Mickey Mouse est certainement le personnage le plus célèbre de Disney, aussi célèbre que sa voix de fausset. Il incarnerait aussi à sa manière M. Trump une fois investi pat la fonction présidentielle, car le pouvoir change les hommes. Et l’histoire nous apprend, en plus, que ce sont les extrémistes en tout qui font avancer les choses, bouger les lignes.
On sait d’ailleurs que Mickey est souvent accompagné de son ami Dingo et son chien Pluto et qu’il est capable de sentiment, avec son idylle pour Minnie, une autre souris.
Ne serait-ce pas de bon augure pour une idylle entre les États-Unis de Trump et la Tunisie dont le peuple a tant de traits communs avec le peuple américain?
N’oublions pas, en effet, l’importance de Mickey dans l’univers Disney, Walt Disney ayant déclaré, à propos de son personnage : « Tout ce que j’espère, c’est que l’on ne perde pas de vue une chose : tout a commencé avec une souris ».
Hé oui, l’entrée dans le nouveau monde qu’annonce la victoire de Trump, canard ou souris raillés par les supposés politiciens sérieux, commence enfin avec le nouveau président.
Car sa victoire n’est une surprise que pour qui ne se rend pas compte encore que le monde a changé et qu’il faut être plus attentif à l’imaginaire et à l’inconscient populaires qu’aux considérations positivistes se basant, pour s’illusionner avoir raison, sur une raison supposée cartésienne et qui est devenue cartésiste.
Ce qui fait bouger les gens aujourd’hui, en cette ère des foules qu’est la postmodernité, c’est l’émotionnel, les communions dans les sentiments, bonnes ou mauvaises. Faisons donc la culture des sentiments en nous, les meilleurs, celles d’un humanisme intégral et cessons de faire la politique à l’antique qui doit être éthique, une poléthique.
On comprendra alors mieux ce monde qui n’arrêtera pas de bouger jusqu’à se stabiliser sur un nouveau paradigme des relations internationales basé sur plus de solidarité.
Retombées sur le Sud
Si la victoire de Trump annonce les bouleversements en Europe dont on voit déjà les prémices, son arrivée à la Maison-Blanche nous interpelle, nous gens du Sud, bien plus que les gens du Nord qui ont intérêt au maintien du désordre actuel, synonyme de leur puissance. Et c’est ce qui les autorise, pour demeurer des seigneurs, à être des saigneurs. Ce qui implique les vocations les plus farfelues chez les truands de tous genres, y compris ceux qui usent de la religion, devenue religiosité, pour cacher leurs turpitudes, comme Daech, s’agissant de l’islam.
Il n’est plus possible de continuer à raisonner comme avant. Pour nous, en Tunisie où l’histoire est en train de s’écrire, on ne peut plus se contenter des diktats de l’Occident déboussolé agissant pour ses seuls intérêts.
Au lieu d’accepter ce que cherche à nous imposer l’Union européenne en termes de libre-échange de marchandises, on doit savoir réclamer et même oser imposer la libre circulation humaine au préalable. Pour cela j’ai proposé de débaptiser Aleca en Alecca.
Le chef du gouvernement, suivant la rhétorique vidée de sens des Européens d’offre de partenaire stratégique pour la Tunisie, doit oser déposer la candidature tunisienne à l’Union, car elle formalisera l’état de fait actuel qui se fait au détriment du peuple.
Et notre diplomatie ne doit pas se contenter de quémander les investissements, mais elle doit exiger, au nom de la paix dans le monde qui dépend de la réussite de sa courageuse entreprise démocratique, un plan Marshall et la totale transformation de sa dette en investissements. C’est ce qui a aidé l’Europe au sortir de la guerre; or, la Tunisie est en guerre.
C’est le terrorisme qui est la guerre mondiale d’aujourd’hui et on ne peut le combattre qu’en agissant sur ses causes. L’une d’elles, la plus pernicieuse et qu’on occulte, est le dogmatisme et le terrorisme mental fait de lois scélérates héritées de la colonisation et de la dictature, dont certaines ont été pointées du doigt (enfin!) par le parlement européen. Il faut donc les abolir en commençant par l’égalité successorale et l’homophobie, marqueurs éminents du vivre-ensemble démocratique.
Cela inaugurera une nouvelle lecture de l’islam qui soit authentique, en phase avec l’islam populaire, un islam pur répudiant tout intégrisme, y compris wahhabite. La Tunisie ne peut le faire seule et sans l’appui de l’Occident qui doit renouer avec ses valeurs humanistes.
En cela, l’Amérique de Donald Trump peut aider énormément notre pays, puisque le nouveau président disait de l’Arabie Saoudite était une vache dont on profitait du lait et que, le moment venu, on mangera.
Il est temps d’entrer dans le nouveau monde, un monde de solidarité et d’humanisme, une mondanité!
(*) Cet article a été initialement publié sur le blog de l’auteur sur le Huffington Post Tunisie. Nous le republions ici avec l’aimable accord de son auteur.