Le pouvoir peine à mobiliser la rue pour soutenir ses choix politiques. Malgré la mobilisation des moyens de l’Etat et la forte médiatisation, les marches de soutien au pouvoir et sa feuille de route politique, notamment les élections du 12 décembre prochain, n’ont pas drainé du monde.
Toutes les tentatives menées jusqu’au là, par les partisans du pouvoir pour organiser des actions populaires grandioses de soutien aux élections présidentielles, ont échouées. A Djelfa, comme M’sila et Tlemcen on passant par Oran et Sétif, ils étaient que quelques dizaines à prendre part à ces marches qui ressemblent beaucoup plus à des petits sit-in qu’à des marches populaires.
A Sétif, qui compte plus de 1,5 millions d’habitants, ils étaient une cinquantaine à se rassembler devant le siège de la wilaya le 7 novembre dernier, pour soutenir l’état major de l’Armée et appeler les Sétifiens à voter le 12 du mois prochain.
Surpris par cette action, des activistes locaux du Hirak se sont rendus sur les lieux pour filmer la scène et demander aux organisateurs de l’action de ne pas parler au nom de la wilaya de Sétif. Les conversations entre les deux parties ont tourné en violence lorsque l’un des organisateurs a tenté d’agresser un activiste.
Le même jour, des dizaines de personnes ont marché dans les rues de la ville de Tlemcen en soutien à l’institution militaire. Des activistes ont affirmé que la plupart des manifestants ont été ramenés des autres wilayas. Une action de dénonciation de ce coup de force a été organisée la soirée par les activistes à Tlemcen.
A Oran, les adhérents à la feuille de route du régime ont organisé le 31 octobre dernier, une marche dans les rues de la ville. Il aurait fallu faire appel aux Zawaya (écoles coraniques), pour mobiliser 200 à 300 personnes. Un échec puisque le lendemain, les opposants ont répondu par une marche qui a mobiliser des milliers voire des dizaines de milliers de personnes.
Les tentatives d’organiser des marches à M’sila, Djelfa et Blida ont également échoué. Les tentatives menées ces trois dernières semaines dans les villes de M’sila, Djelfa et Blida, pour organiser des marches plaidant pour la sortie de crise proposée par le pouvoir réel ont mobilisé que quelques dizaines de personnes.
Dans la ville d’Annaba, des militants du RND et du FLN ont tenu un petit rassemblement aujourd’hui le 9 novembre au centre ville. Un rassemblement qui n’a duré qu’une dizaine de minutes, témoignent des activistes.
Incomparable avec les marches du vendredi
Malgré la mobilisation des moyens de l’Etat et la forte médiatisation, les marches pro-pouvoir n’ont pas pu atteindre leurs objectifs. Les Algériens ont fait leur choix.
Ils marchent par millions les vendredis pour dire non au régime, oui pour un changement réel et profond du système politique.Il n’ya pas lieu de faire la comparaison entre les marches du vendredis et celles organisées au cours de la semaine par les partisans du pouvoir.