Désormais, les fabricants d’équipements électroniques et électroménagers ne pourront plus payer leurs fournisseurs en une seule tranche. Une note adressée par le ministère des Finances à l’Association des banques et des établissement financier (ABEF) impose d’étaler les paiements des Kit SKD-CKD sur neuf mois.
Le Collectif des Fabricants de produits électroniques et électroménagers n’a pas manqué de réagir prédisant de graves conséquences.
D’après un communiqué rendu public par les membres du collectif, cette décision est « porteuse de conséquences très néfastes pour la filière ».
Les fabricants citent les différents risques liés à cette mesure. D’abord, le « risque de cessation de la production début-décembre ». Un risque lié « au refus de la grande majorité des fournisseurs de se conformer au nouveau mode de paiement (paiement différé sur 9 mois) ». Ce qui amènera les fabricants inévitablement vers « un arrêt de production ».
La note du ministère des Finances engendrera aussi un « risque d’augmentation de la facture d’importation des produits de 7-10% (en devise). En plus d’un risque de perte ou de manque à gagner aux banques algériennes au profit des banques étrangères », mais aussi la « mise au chômage de plus de 40 000 employés qu’emploie l’activité de cette filière ».
Inévitable pénurie de produits
Les producteurs redoutent aussi la « pénurie de produits sur le marché national » et un retour « à l’époque de l’économie de bazar ». Il est aussi question de « hausse des prix ».
Le collectif appelle « les pouvoirs publiques à surseoir à l’application de cette note dont les répercussions seront chaotiques ».