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En Algérie, le certificat électronique accumule les retards

Par Maghreb Émergent
janvier 30, 2016
En Algérie, le certificat électronique accumule les retards

Lors du forum du quotidien national Echaab, la  ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la communication (MPTIC) a indiqué que tout service électronique distant, commerciale, financier ou électronique ne pourra se faire avant l’entrée en activité officielle de la certification électronique, prévue au début de l’année prochaine. Mme Houda Imane Feraoun est catégorique. « L’Etat ne peut autoriser le paiement électronique et le commerce électronique tant que nous n’avons pas le dispositif de l’authentification électronique permettant de garantir la sécurité des clients », a-t-elle précisé. Les nombreux sites de commerce électronique créés depuis plusieurs années en Algérie devront encore patienter. La première responsable du numérique en Algérie confirme ainsi que l’usage de la certification électronique dans le secteur administratif est un point sensible dont dépend l’avenir de l’économie numérique du pays. Cet avenir semble être compromis par un report de trop de l’entrée en activité de la gestion électronique des identités nationales. Les profils et identités de l’organisme gouvernemental qui accrédite la structure de « l’autorité racine » qui délivre les accréditations aux sociétés de certification électronique, de l’opérateur de certificats qui fabrique les certificats électroniques, et de l’instance d’enregistrement qui contrôle les dossiers et les identités des demandeurs demeurent inconnus.

Il faut savoir qu’en France, on retrouve une douzaine d’organismes délivrant des certificats électroniques, contre un seul aux Etats-Unis à savoir VeriSign. C’est pourquoi, l’échéance annoncée par la ministre semble être très juste si le modèle Français est préféré à celui des USA. En effet, la sélection des différentes candidatures à la prestation des signatures électroniques passe obligatoirement par un audit profond de la totalité des processus et des écrits menant à la certification. Cela signifie que la procédure passe par un questionnaire de plus d’une centaine de questions. Ces dernières décrivent avec précision les tâches effectuées. Il faut alors plusieurs mois pour analyser et valider un dossier de candidature. Les idées pour rendre électronique les services publics ne manquent pas, mais il existe encore quelques freins à leur mise en œuvre. Il est donc essentiel d’instaurer « une interface multidimensionnelle » entre les autorités et les citoyens afin de faciliter l’utilisation des services en accompagnant les usagers dans leurs démarches électroniques et en leurs offrants des garanties solides en matière de protections des données.

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