Le pétrole a rebondi en fin de séance européenne ce vendredi après un début matinal tiré vers le bas. Les prix ont repris le chemin de la hausse ce vendredi après-midi après une baisse la matinée sur fond de solidité du dollar et les inquiétudes relatives au variant Delta du Coronavirus.
Vers 15H20 GMT (17H20 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en août valait 73,67 dollars à Londres, en hausse de 0,81% par rapport à la clôture de jeudi.
A New York, le baril de WTI pour le mois de juillet gagnait dans le même temps 1,38%, à 72,02 dollars.
« Les fondamentaux sont toujours solides pour le pétrole et s’améliorent chaque jour à mesure que l’activité économique repart », a expliqué à l’AFP Naeem Aslam, analyste d’Avatrade.
Le Brent et le WTI affichent cependant une baisse d’un peu moins de 2% par rapport à leurs précédents records atteints mercredi à 74,96 dollars et 72,99 dollars, une première depuis respectivement avril 2019 et octobre 2018.
La hausse du dollar américain – de l’ordre de 2% en moins de 48 heures face aux principales monnaies, porté par une réunion de la Réserve fédérale (Fed) mardi et mercredi ouvrant la porte à une politique monétaire plus stricte – est venu en milieu de semaine plafonner les gains de l’or noir.
L’appréciation du billet vert a pour effet de peser sur le prix des matières premières libellées en dollars.
Les investisseurs regardent également avec un oeil inquiet la propagation du variant Delta au Royaume-Uni, facteur de risque pour la reprise de la demande s’il venait à frapper d’autres régions de forte consommation de brut.
« Pendant ce temps, l’Iran se dirige vers les élections présidentielles sans que les négociations nucléaires n’aient progressé », souligne Stephen Brennock, analyste de PVM.