Le président français, Emmanuel Macron, a annoncé jeudi un vaste programme nucléaire, avec l’objectif de construire six nouveaux EPR de seconde génération et d’étudier la construction de huit réacteurs supplémentaires à l’horizon 2050.
Il souhaite par ailleurs « prolonger tous les réacteurs qui peuvent l’être », au-delà de 50 ans si possible, et de surseoir à toute fermeture de centrale. Il s’agit d’une véritable volte-face par rapport aux objectifs annoncés en 2018, où il était question d’en fermer une douzaine.
« J’ai pris deux décisions fortes: prolonger tous les réacteurs nucléaires qui peuvent l’être, sans rien céder sur la sûreté » et « qu’aucun réacteur nucléaire en état de produire ne soit fermé à l’avenir (…) sauf raison de sûreté », a-t-il affirmé, précisant avoir demandé à l’entreprise française d’électricité EDF « d’étudier les conditions de prolongation au-delà de 50 ans ».
Emmanuel Macron a précisé qu’il comptait procéder « par palier » pour les nouveaux réacteurs, soulignant que le premier EPR2 devrait voir le jour vers 2035.
Pour lui, la filière devra développer de petits réacteurs modulables (SMR) et des réacteurs « innovants » produisant moins de déchets.
Ces décisions devraient déboucher, à très long terme, sur la mise en service de « 25 gigawatts de nouvelles capacités nucléaires d’ici à 2050 », une « révolution » que la hausse des besoins d’électricité justifie amplement, de son point de vue. La production française, évaluée actuellement à quelques 61 GW, se trouvera ainsi fortement renforcée.
A près avoir reconnu les réticences par rapport au nucléaire, nées du terrible accident de Fukushima, le président français a estimé que « les conditions sont maintenant réunies pour la renaissance » de cette énergie.
Rachid I.