L’Afrique du nord détient 90% des réserves gazières dans la région méditerranéenne, dont 50% par l’Algérie, selon le président de l’Observatoire Méditerranéen de l’Energie (OME), Bruno Lescoeur.
L’observatoire Méditerranéen de l’Energie (OME), a estimé lors d’une Conférence, organisée par le ministère italien des affaires étrangères, mercredi 19 novembre à Rome, sous le thème de « Construction de ponts énergétique euro-méditerranéens », qu’un investissement de 715 milliards d’euros est nécessaires d’ici 2030, pour assurer une capacité de production d’énergie « supplémentaire » à celles existantes dans les pays du sud et de l’Est de la Méditerranée, rapporte l’agence de presse italienne ANSA.
Le président de l’OME, Bruno Lescoeur, a rappelé lors de cette conférence que la région euro-méditerranéenne absorbe 17% de la consommation énergétique mondiale, et que la plupart de ces 17% sont consommés dans la partie nord de cette région. Une consommation appelée à doubler d’ici 2030. Il a aussi ajouté que la dépendance énergétique de la région est de l’ordre de 40%, dont la moitié est une dépendance du combustible fossile, précise Bruno Lescoeur, également président du Groupe italien Edison, qui a appelé à cette occasion, à « un investissement significatif et à long terme ».
L’Algérie détient 50% des réserves énergétiques de la région Euro-Med
L’Observatoire Méditerranéen de l’Energie, fondé il y a 25 ans par les groupes méditerranéens de l’énergie, a présenté deux principales opportunités dans le secteur du gaz en méditerranée : Renforcer les échanges avec les fournisseurs traditionnels, surtout avec l’Algérie, et développer de nouvelles, y compris dans les régions explorées.
M. Lescoeur, qui a également occupé par le passé un poste de haute responsabilité au sein du français EDF, a rappelé que « l’Afrique du nord présente 90% des réserves gazières dans la région méditerranéenne, et l’Algérie, recèle à elle seule, 50% de ces réserves ». Et de rajouter, que « les récentes découvertes de gaz offshore, au large des côtes de la Méditerranée orientale » ont soulevé les « espoirs » dans le nord. Les recherches et les explorations des hydrocarbures au large de certains pays de la Méditerranée, comme la Grèce, la Croatie, le Monténégro, et Malte, sont jugées « relativement bonnes », par le président de l’OME.