Le ministre de la Transition énergétique et des Energies renouvelables, Chems Eddine Chitour, a déclaré mardi que l’hydrogène sera le gaz naturel de l’Algérie à partir de 2030, en affirmant que « l’Algérie a accompagné l’Europe Pendant longtemps avec le gaz naturel, maintenant nous allons l’accompagner avec l’hydrogène ».
Pour réaliser cet objectif, Chitour a annoncé la tenue le 19 avril en cours, d’une journée dédiée à l’hydrogène vert, réunissant tous les acteurs du secteur et qui verra la création du pôle hydrogène algérien.
« Cette journée est très importante vu qu’elle verra la création du pôle hydrogène pour l’Algérie en plus de la mise en place d’un plan hydrogène comme tous les pays développés », a précisé le ministre, en ajoutant l’Algérie aspire, à travers cette démarche, « à entrer dans la révolution de l’hydrogène vert et pour cela toute la force de frappe du pays, dans le domaine, sera réunie ».
Pour le premier responsable du secteur des EnRs, il sera question de définir la stratégie de l’Algérie dans le domaine de l’hydrogène, une démarche qui sera suivie, selon lui, par une demande qui sera formulée au gouvernement en matière de financement.
Une participation des instances internationales dans le financement
Selon le ministre de la Transition énergétique, le financement du projet de développement de l’hydrogène, ne sera pas exécuté seulement par la partie algérienne, mais doit voir la participation d’instances internationales.
« Un financement sera, également, sollicité auprès des instances internationales notamment les Nations Unies, qui travaillent à l’atténuation des changements climatiques », a affirmé le ministre, expliquant que le développement de l’hydrogène entre dans le cadre du développement durable pour sortir des énergies fossiles.
Chitour a également indiqué qu’il fallait se battre pour mobiliser des financements, sans perdre de temps, faisant part de l’intérêt de l’Europe pour l’hydrogène comme source d’énergie avançant des besoins de l’ordre de 80 000 GW en 2030.
L’objectif de cette démarche, selon lui, est « de préparer 2030 de telle sorte que lorsque les ressources de gaz naturel ne seront plus assez importantes, l’hydrogène prendra la relève ».
Le ministre a insisté, à cet effet, sur l’impératif de commencer à concrétiser ce chantier le plus tôt possible, mentionnant qu’il y avait une révolution à entreprendre et que « l’Algérie devra être en phase avec la réalité et ne plus être dépassée par les évènements ».