Ce gigantesque gisement, appelé Zohr 1X NFW, couvre une surface de 100 km2, et sa profondeur est estimée à 4.131 pieds, soit quelque 1.450 m. Son entrée en production est attendue dans 4 ans et permettrait de couvrir les besoins égyptiens en énergie pour les décennies à venir, estime la major italienne, qui avait découvert, en janvier dernier, un autre gisement gazier de moindre envergure (15 milliards de m3 de réserves) dans le Delta du Nil.
Après une année d’explorations, la majore pétro-gazière italienne Eni a annoncé hier, par la voix de son PDG, Claudio Descalzi, la découverte, dans les eaux égyptiennes, du plus grand gisement gazier offshore de la Méditerranée et peut-être de l’histoire.
Les premières informations indiquent que ce gisement recèle des réserves estimées à environs 850 milliards de mètres cubes, l’équivalent de 5,5 milliards de barils de pétrole, ce qui représente le plus grand gisement gazier de la Méditerranée et même du monde, selon ENI.
La découverte a été confirmée par le ministre égyptien du Pétrole et des Richesses minières, Cherif Ismail.
Ce gigantesque gisement, appelé Zohr 1X NFW, couvre une surface de 100 km2, et sa profondeur est estimée à 4.131 pieds, soit quelque 1.450 m. Son entrée en production est attendue dans 4 ans et permettrait de couvrir les besoins égyptiens en énergie pour les décennies à venir, estime la major italienne, qui avait découvert, en janvier dernier, un autre gisement gazier de moindre envergure (15 milliards de m3 de réserves) dans le Delta du Nil.
La majore italienne, présente en Egypte depuis 1954 à travers son entreprise IEOC, détient 100% de la licence d’exploitation de ce nouveau gisement de Zohr, et devrait avoir comme seul partenaire la compagnie nationale égyptienne du pétrole et du gaz.
Avec cette découverte, les actions de l’entreprise italienne ont grimpé de 4% à l’ouverture de la bourse de Milan ce matin.
L’Egypte, bientôt d’importateur à exportateur de gaz ?
L’Egypte, dépendante du gaz importé, et qui traverse l’une des plus dures crises énergétique de la dernière décennie selon des observateurs, notamment celle liée à l’électricité, avait prévu en janvier dernier d’importer le gaz naturel d’Israël, auquel elle vendait, il y a quelques années, son propre gaz naturel, au scandale des mouvements politiques favorables au boycott de l’Etat hébreu.
Des négociations se tenaient même entre l’entreprise pétrolière israélienne Delek Drilling et des entreprises égyptiennes pour acheminer l’équivalent de 1.2 milliard de dollars de gaz du champ offshore israélien de Temmar. Une proposition « controversée » mais qui semblait incontournable pour le Caire. Plus maintenant, toutefois, car cette nouvelle découverte « va transformer le scénario énergétique dans la région », selon le Pdg d’Eni.
L’Egypte qui a ratifié ces deux dernières années 56 protocoles d’accords de coopération énergétique, pour une valeur de 13 mds de dollars, et a foré 254puits, a signé un important contrat en mai dernier, avec British Petroleum pour l’exploitation d’un champ gazier situé à l’ouest du Delta du Nil pour un montant de 12 milliards de dollars. Il est attendu que ce projet couvre le quart de la production énergétique égyptienne actuelle.
Le ministre égyptien du Pétrole et des Richesses minières avait prévu, en février dernier, l’arrêt des importations égyptiennes en gaz naturel à l’horizon 2020, avant même cette grande découverte. Après cette découverte « historique », des spécialistes parlent déjà d’un Egypte exportateur de gaz naturel.
Pour rappel, le maréchal Abdelfatah Sissi a renouvelé la flotte militaire égyptienne et l’a modernisée, avec l’achat cette année de frégates Fremm, et de corvettes Gowind 2500, grâce à un financement des pays du golf, (Arabie Saoudite et Emirats Arabes Unis), pour protéger les investissements énergétiques des menaces terroristes, principalement, celles émanant de Daech, bien implantée dans le Sinaï.