La compagnie nationale d’hydrocarbures Sonatrach a pris contact avec la Direction générale de l’Autorité pour la promotion de la Recherche Pétrolière au Mali (Aurep) pour reprendre son forage exploratoire au Nord Mali.
« En juillet dernier, dès qu’il a été décidé que les pourparlers entre les groupes rebelles du nord et les autorités maliennes auraient lieu à Alger, la Sonatrach a pris contact avec moi », a déclaré au journal Mondafrique, le directeur général de l’Aurep, Lamine Alexis Dembélé. « Ils souhaitaient vérifier que leur permis était toujours valable et ont affirmé que dès qu’un accord de paix sera signé, ils entreprendront un forage exploratoire. », a-t-il ajouté.
La société pétrolière algérienne engagée dans le bassin de Toudenni, à la frontière algérienne, à travers un contrat de recherche et d’exploration s’était retirée en 2012 après les combats qui ont éclatés dans la région Nord, suivis par l’enlèvement du corps diplomatique de l’Algérie à Gao et l’intervention militaire française. A présent, l’Algérie compte reprendre la main dans la région et « contrer toute velléité marocaine ». « Ils voulaient être rassurés sur nos intentions », a précisé la source de Mondafrique.
L’Algérie parraine le dialogue politique
L’Algérie parraine le dialogue inter-malien pour un retour à la paix dans la région après deux années de violences qui failli disloquer le pays. Un possible retour à la paix garantirait la reprise des activités de la Sonatrach dans le plus important bassin sédimentaire du Mali.
Le sous-sol malien largement inexploré renferme cinq bassins au potentiel pétrolifère : le bassin de Taoudeni au nord, le fossé de Gao, le bassin de Iullemeden, de Tasmena, à l’est et le fossé de Nara au centre. Le bassin de Taoudeni sur lequel s’est engagée Sonatrach est celui qui présente le plus grand potentiel pétrolifère. Ce bassin possède une géologie proche de celle du bassin d’Illizi en Algérie.