L’Algérie, en tant qu’important fournisseur en gaz de l’Espagne, envisage de réviser ses prix avec son client européen.
C’est ce qu’a été constaté d’un entretien accordé à l’agence presse officielle, par le P-DG de la compagnie nationale pétrolière, Sonatrach, Toufik Hakkar. « Il n’est pas exclu de procéder à un ‘recalcule’ des prix avec notre client espagnol », a déclaré à l’APS, le premier responsable de Sonatrach.
Pour Toufik Hakkar, qui souligne que les prix du gaz et du pétrole ont explosé depuis le début de la crise en Ukraine, « l’Algérie a décidé de maintenir, pour l’ensemble de ses clients, des prix contractuels relativement corrects ». Seulement, ça ne sera pas le cas pour le client espagnol.
Cette décision pourrait découler du changement de position radical de l’Espagne, sur un dossier sensible, en soutenant pour la première fois la position du Maroc d’un plan d’autonomie pour le Sahara occidental.
A cet effet, le 19 mars dernier, l’Algérie a décidé le rappel avec «effet immédiat» de son ambassadeur à Madrid après des déclarations du chef du gouvernement espagnol. Pour les autorités algériennes, ces propos constituent un «brusque revirement» de position sur le Sahara occidental.
Très dépendante des fournitures de gaz naturel algérien, l’Espagne, client historique et fidèle de Sonatrach avait pourtant, toujours prôné la neutralité entre Rabat et les indépendantistes sahraouis du Front Polisario.