La priorité pour AXA Assurance dont le tiers du chiffre d’affaire est tiré de l’assurance automobile est la relance de sa croissance en 2016. L’assureur offre de nouveaux produits et une nouvelle tarification « segmentée et dynamique », pour augmenter sa pénétration dans le marché algérien des assurances automobiles, et par là, s’introduire dans d’autres créneaux d’assurance.
La compagnie d’assurance mixte AXA Algérie lance son nouveau process de gestion des sinistres automobiles, ce 28 mars. Un process « en un temps », visant l’amélioration de la prise en charge de l’assureur automobile, la réduction des délais de remboursement et du nombre de déplacement des clients.
Lors du point de presse tenu ce matin au siège de la direction AXA Algérie à Alger, la directrice des risques particuliers et professionnels Mme Radia Bekkat a présenté ce process axé sur la proximité et la rapidité. Ce process « en un temps » consiste en : l’introduction d’une hotline (plate forme téléphonique permettant la déclaration des sinistres et la réalisation des expertises à distance), la réduction du délai de règlement des dossiers à maximum cinq jours, la réduction du nombre des déplacements de l’assureur à un seul déplacement si le véhicule appartient à une marque conventionnée avec AXA Algérie, et à deux déplacements pour les autres véhicules.
Généralisation le 1er mai
Ce processus en un temps décidé après la réalisation de 19 projets pilotes en trois ans, « sera généralisé sur l’ensemble des agences AXA Algérie, à partir du 1 er mai prochain », annonce Radia Bekkat. Précisant que ce process est doté d’un outil de détection des fraudes et des leackages (fuites des données), la directrice des risques particuliers et professionnels d’AXA souligne que « l’ensemble de la gestion des dossiers restera centralisé au niveau d’Alger ».
Une segmentation tarifaire dynamique
Outre la proximité et l’optimisation des délais, AXA Algérie, veut améliorer ses offres d’assurance en se basant sur deux critères, l’âge de l’assureur et la valeur du véhicule. « Nous avons constaté que les personnes âgées de plus de 40 ans et possédant des véhicules d’une valeur de 1,5millions de dinars et plus étaient les plus prudents sur les routes, que ceux qui sont plus jeunes et dont la valeur de la véhicule est inférieure à 1,5millions de DA. Nous avons donc conclu que la sinistrabilié dépend de l’usage et des comportements des usagers. Ainsi, nous avons établi des tarifs segmentés en fonction de ces deux critères », explique Mme Amina Djouadi, Directrice Marketing et communication chez AXA.
« Ces tarifs segmentés ne sont pas fixes, ils sont plutôt dynamique », poursuit Adelane Mecellem, le CEO AXA Algérie. Ce dernier informe qu’une étude est en cours avec l’Union Algérienne des Sociétés d’Assurance et de Réassurance (UAR), pour la création d’un fichier national des conducteurs. « Un fichier permettant à la fois l’évaluation des comportements des conducteurs et la contribution à la réduction des risques d’accidents », détaille M.Mecellem.
L’automobile, un créneau à renforcer
Etant donné que l’assurance automobile représente 50% du marché de l’assurance en Algérie, AXA Algérie veut s’appuyer sur ce créneau pour consolider la confiance avec les assureurs locaux avant de les séduire dans les autres créneaux. « Le marché de l’assurance en Algérie est fortement porté par l’automobile. Cela s’explique en grande partie par l’obligation réglementaire en la matière. Ce créneau représente le tiers de nos activités. Notre objectif est donc, la consolidation de notre confiance avec nos clients à travers l’assurance automobiles, pour la promotion d’ autres créneaux, à savoir, l’assurance à la personne, l’assurance professionnelle, l’assurance à l’habitat etc », explique M. Mecellem.
Pour se faire, AXA Algérie compte sur ses performances. « Aucun dossier ne reste sans suite. Le plus vieux dossier d’assurance corporelle (décès), n’a pas dépassé une année », se targuent de le répéter les responsables d’AXA. Mais cette compagnie mixte compte fortement sur la communication pour accroitre sa pénétration dans le marché algérien des assurances, dominé par les assureurs étatiques. La communication et notamment la publicité qui est restée longtemps le maillon faible du secteur des assurances, se rattrape très bien. A titre d’exemple « le marché publicitaire des assurances a augmenté de 130% entre 2011 et 2012, offrant une nouvelle dynamique au secteur », rappelle Mme Amina Djouadi.
Priorité à la relance de la croissance
Informant qu’AXA Algérie a réalisé 16% de croissance en 2015, le CEO de la compagnie affirme que ces données- en deçà des attentes- ne portent pas atteinte à l’équilibre budgétaire prévu. S’agissant du recul de l’importation des véhicules de 30% en Algérie en 2015 par rapport à 2014, le CEO d’AXA Algérie dit ne pas pouvoir infirmer ou confirmer le recul des demandes des assurances automobiles. « Je ne voudrais pas tomber dans la spéculation, mais nous ne sommes pas en possession de chiffres permettant d’évaluer la dynamiques des demandes d’assurance automobiles. Ces chiffres sont à l’étude », indique-t-il. Adelane Mecellem se dit enfin « optimiste », et avoue que la principale préoccupation de la compagnie est la relance de la croissance.