Les Bourses européennes ont terminé sans grand changement vendredi, à l’exception de Londres qui s’octroie un gain un peu plus étoffé, après avoir réduit leurs pertes de la matinée à la faveur d’enquêtes de conjoncture montrant que la zone euro a plutôt bien résisté pour l’instant à l’impact du Brexit.
Au même moment, Wall Street était pareillement sans tendance bien affirmée, et ce depuis l’ouverture, après avoir marqué une pause la veille à la suite de résultats de sociétés jugés décevants, alors qu’ils avaient été jusqu’à présent suffisamment bons pour amener les analystes à réviser leurs prévisions pour cette « saison » des résultats.
Cet attentisme de la Bourse peut aussi s’expliquer par le fait que l’attention des investisseurs se tourne vers la réunion des ministres des Finances et des banquiers centraux du Groupe des Vingt (G20) ce week-end à Chengdu, en Chine, dans l’espoir que celui-ci délivre un message rassurant sur fonds de ralentissement de la croissance mondiale. Il faut également compter avec les réunions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) de la Banque du Japon (BoJ) la semaine prochaine après le statu quo prévisible observé jeudi par la Banque centrale européenne (BCE). La croissance du secteur privé au sein de la zone euro est tombée en juillet à son plus bas niveau depuis début 2015, la solide performance des deux principales économies du bloc, l’Allemagne et la France, compensant en partie la faiblesse observée dans les plus petits pays, ont montré vendredi les premiers résultats de l’enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d’achats. À Paris, le CAC 40 a fini sur un gain de 0,11% à 4.381,10. Le Footsie britannique a pris 0,46% et le Dax allemand a cédé 0,09%, l’indice EuroStoxx 50 prenant 0,13% et le FTSEurofirst 300 laissant 0,04%. Sur l’ensemble de la semaine, le CAC 40 affiche un gain de 0,2%. Les publications de résultats – la saison est bien engagée aux Etats-Unis et commence à battre son plein en Europe – ont sinon animé la cote. L’indice européen des télécoms a fini en tête des hausses des indices sectoriels du Stoxx 600.
Livre et pétrole en baisse
Il a gagné 1,49% sous l’impulsion du britannique Vodafone qui progresse de 4,6% – meilleur gain des indices Stoxx 600 et FTSEurofirst 300 – après l’annonce d’une croissance organique supérieure aux attentes. A l’inverse, la banque espagnole Sabadell, en cédant 7,5%, est au sommet des pertes de ces deux mêmes indices, après avoir dit que son bénéfice net 2016 serait inférieur de plus de 20% à son objectif initial. Sur le marché des changes, la livre sterling a enregistré la plus grande fluctuation du jour, cédant près de 1% à 1,3109 dollar, pénalisée par les résultats de l’enquête mensuelle Markit auprès des directeurs d’achats montrant que l’économie britannique semble subir sa plus forte contraction depuis la crise financière mondiale après le référendum du 23 juin en faveur de la sortie du pays de l’Union européenne. Le marché pétrolier, qui s’était stabilisé à la mi-journée après la forte baisse de la veille liée au regain d’inquiétudes face à la situation d’un marché engorgé, est repris par ces mêmes inquiétudes; le Brent cède 1,7% et le WTI texan 1,8%.(Reuters)