La crise inflationniste aigue frappe fort les ménages algérien et cela dure depuis longtemps. EN conséquences, un pouvoir d’achat s’effondre de plus en plus et cela devient presque insoutenable au petites bourses. Surtout que les prix des produits alimentaires de large consommations augmentent, sans que les pouvoirs publics donnent une explication ou bouge un doigt pour stopper ce phénomène.
Au ministère du commerce, qui s’est félicité récemment d’avoir réalisé un record d’exportation de 2,9 milliard de dollars hors hydrocarbure, on crie au complot et à la dictature des spéculateurs nationaux comme seule raison de la flambée des prix des fruits et légumes, des viandes rouges et blanches et des produits agroalimentaires transformés.
L’enseignant et chercheur à l’école d’agronomie d’Alger, Ali Daoudi, a estimé, ce mardi, lors de son passage à la Radio nationale Chaine 3, que l’augmentation des prix des produits sur le marché national est dû à « l’augmentation de la demande suite à la reprise économique mondiale, stagné depuis le début de la crise sanitaire, notamment en Chine, en Europe et aux USA ». Mais également à « l’inflation et l’augmentation des prix de l’énergie ».
Réaction systématique au marché mondial
« L’augmentation des prix à l’achat des produits agricoles sur le marché mondial a un une incidence direct sur le marché national », Ali Daoudi et d’ajouter que « forcément, les producteurs nationaux qui transforment, les céréales par exemple, augmentent à leur tour les prix, ce qui impact systématiquement sur les consommateurs ».
Pour le chercheur à l’école d’agronomie d’Alger, « l’autre mécanismes qui impact le marché national, c’est l’importation des intrants agricoles ». Dans l’agriculture, on utilise une bonne partie des intrants importés, donc « l’augmentation interne des coûts de la production nationale est systématique ».
Mais aussi il faut souligné, a-t-il dit que l’effet de la dévaluation du dinar algérien, qui a perdu 5% de sa valeur une année (septembre 2020 et septembre 2021), ainsi que les coût des transports qui ont augmenté notamment, sous l’effet de l’augmentation des prix du carburant.
En conséquence, le chercheur a déclaré que ces facteurs vont se répercuter sur le coup de revient des produits alimentaire sur le marché nationale. c’est ce qui explique d’ailleurs, ajoute-t-il, la flambée des prix des produits qui sont issues de la transformation de la matière première importée.