Selon un communiqué du FMI, son conseil d’administration a approuvé la demande de modification des critères de réalisation pour fin juin 2014 qui a été présentée par la Tunisie et « a accordé des dérogations pour les critères de réalisation de fin mars 2014 pour lesquels des données ne sont pas encore disponibles ».
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (FMI) a annoncé hier, dans un communiqué, le décaissement « immédiat » au profit de la Tunisie de 145,08 millions de DTS (environ 225 millions de dollars EU), ce qui portera le total des décaissements à 573 millions de DTS (environ 888,4 millions de dollars EU).
Ce décaissement peut être opéré, indique le communiqué, suite à l’achèvement de« la troisième revue des résultats économiques obtenus par la Tunisie dans le cadre d’un programme de 24 mois appuyé par un accord de confirmation ».
Pour rappel, le 7 juin 2013 le FMI avait approuvé un « accord de confirmation biennal » d’environ 1,78 milliard de dollars, soit 400% de la quote-part de la Tunisie dans cette institution internationale.
Par l’achèvement de cette troisième revue, explique le Conseil d’administration, du FMI celui-ci « a approuvé la demande de modification des critères de réalisation pour fin juin 2014 qui a été présentée par les autorités, et a accordé des dérogations pour les critères de réalisation de fin mars 2014 pour lesquels des données ne sont pas encore disponibles et rien ne permet de penser qu’ils n’ont pas été remplis ».
Le FMI : préserver les dépenses sociales
Par la voix de M. Min Zhu, son directeur général adjoint et président par intérim, le FMI a estimé que les autorités tunisienne avaient « accompli des progrès dans le cadre de leur programme économique » appuyé par cette institution. « Les critères de réalisation quantitatifs pour fin mars semblent avoir été remplis », a-t-il observé.
Selon M. Min Zhu, « de nouvelles mesures budgétaires, conjuguées à celles visant à maîtriser la masse salariale élevée et à réduire les subventions énergétiques régressives, contribueront à comprimer le déficit budgétaire croissant en 2014 ». « Des réformes des recettes, un renforcement de la gestion des finances publiques et une réforme des entreprises publiques sont nécessaires pour améliorer la composition du rééquilibrage budgétaire », a-t-il ajouté non sans préconiser de « continuer de préserver les dépenses sociales pendant le rééquilibrage budgétaire ».
L’accord de confirmation entre le FMI et la Tunisie vise à « appuyer le programme de réformes économiques du pays portant sur la période 2013-2015 » ainsi qu’à « renforcer les marges de manœuvre budgétaire et extérieure et encourager une croissance plus forte et inclusive ». 150,2 millions de dollars ont été mis à la disposition des autorités tunisiennes dès son adoption, le reste du montant global (1,78 milliard de dollars) devant être subordonnés à huit revues.