Le dossier de l’accès au foncier industriel pour les investisseurs algériens et étrangers revêt un caractère vital, aujourd’hui plus qu’hier, indique un professionnel du Conseil en investissement.
Selon des informations relayées par le quotidien El Watan, aucun investisseur privé n’a obtenu de terrain relevant du domaine de l’Etat en vue de concrétiser un projet, au niveau national.
Alors qu’un projet de loi relatif à la promotion des investissements tarde à à voir le jour, nombreux sont ceux qui plaident en faveur d’une gestion plus libérale du foncier industriel, à travers la mise en place de zones industrielles clé en main, par exemple.
Principal organe de gestion des dossiers de demande et d’attribution des terrains industriels, le Calpiref (le Comité d’assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régulation du foncier) a été ressorti du placard, après avoir été gelé en 2015, avec transfert de ses prérogatives aux walis.
Mais le problème de la mise en marche de ce mécanisme se pose en termes juridiques, en l’absence de textes d’application. En effet, des centaines de lots de terrains récupérés à la suite d’une vaste opération d’assainissement, lancée en 2020 par les services de l’ancien ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, attendent toujours d’être réattribués aux potentiels investisseurs et porteurs de projets qui les réclament.
Gérant du bureau de conseil, Invest Design Consulting, Mohamed Sayoud s’étonne que le traitement de dossiers urgents relatifs à des investissements étrangers s’éternisent et finissent par se perdre dans les méandres de l’administration algérienne.
Mohamed Sayoud, qui s’exprimait récemment dans les colonnes du quotidien algérien, affirmait que de milliers de dossiers que sommeillent au Calpiref, pour diverses raisons. « La question du foncier et des zones industrielles est inextricable », disait-il. Il considère qu’il s’agit d’une des barrières à l’entrée des investisseurs en Algérie.