Cinq leaders mondiaux du vrac sec, à savoir Pacific Basin, Scorpio Bulkers, Genco, Star Bulk et Eagle Bulk, ont concédé ensemble 600 millions de dollars de pertes en six mois, rapporte le journal de la Marine marchande.
Généralement réparti en trois grandes catégories: charbon et minerai de fer, vrac agricole (céréales, semences, etc.), ce segment est sujet à une forte volatilité, du fait des aléas climatiques et des récoltes.
Selon la même source, la dépendance de ce marché de la demande chinoise a sérieusement impacté son rendement. La Chine engloutit, en effet, 35 % des importations de vrac sec par voie maritime et consomme près de 40 % de la production mondiale de métaux.
Dans le détail, les pertes des cinq opérateurs s’annoncent comme suit : le hongkongais Pacific Basin (235 navires dont 117 en propriété) a perdu 222 millions dollars au premier semestre de l’année, avec des dépréciations de flotte à grande échelle totalisant 198 millions dollars, principal facteur de son déficit. Toutefois, l’opérateur voit de nombreux signes d’encouragement au second semestre.
Le principal opérateur grec de vrac sec, Star Bulk Carriers, doit aussi concèder un manque à gagner de 44,1 millions dollars après impôts, rien qu’au cours du deuxième trimestre, et a annoncé des accords de vente et de cession-bail pour 16 navires de sa flotte. Les fonds seront notamment utilisés pour se refinancer.
Eagle Bulk fait l’impasse sur 24 millions dollars après impôts au 2e trimestre. « Les restrictions consécutives à l’épidémie imposées par de nombreux pays ont provoqué un choc, poussant l’indice de fret des supramax à l’un de ses niveaux le plus bas jamais enregistrés », a commenté Gary Vogel, le PDG de la société américaine qui exploite 50 ultramax et supramax.
Le monégasque Scorpio Bulkers a été particulièrement touché dans ses opérations et a enregistré un déficit de 170 millions dollars pour le premier semestre de l’année et de 45,1 millions sur le 2e trimestre.
Enfin, la société américaine Genco a limité sa perte à 18,2 millions dollars pour le deuxième trimestre mais la confiance des investisseurs s’est érodée : ses actions ont baissé de 37 % depuis le début de l’année.