La procureure générale près la cour de cassation du Mont-Liban, Ghada Aoun, a décidé de lancer des poursuites contre plusieurs responsables et sociétés, dont Sonatrach et son représentant au Liban. Cette décision a été prise après l’étude du dossier du fuel non conforme aux normes livré à Electricité du Liban, a rapporté lundi le quotidien libanais L’Orient Le Jour.
Dans cette affaire, plusieurs sociétés et responsables sont suivis par la justice libanaise. La filiale du groupe Sonatrach (Sonatrach BVI) et son représentant Tarek Faoual, figurent parmi les accusés. La poursuite judiciaire concerne aussi les sociétés ZR Energy DMCC et son directeur exclusif Ibrahim Zouk, et ZR Energy Group Holding et son P-DG Teddy Rahmé.
Les accusés dans cette affaire sont poursuivis pour « fraude » et « blanchiment d’argent », selon le média libanais. La directrice générale du pétrole au sein du ministère de l’Énergie, Aurore Feghali, et le directeur général des installations pétrolières, Sarkis Hleiss, sont eux aussi poursuivis pour « négligence professionnelle ».
Selon la justice libanaise, les accusés risquent jusqu’à sept ans de prison. Des employés des installations pétrolières de Deir Ammar et Zahrani sont aussi poursuivis dans cette affaire pour faux et usage de faux et pots-de-vin, précise la même source.
Rappelons que dans le cadre de l’affaire du fuel frelaté livré par la Sonatrach en mai dernier, la justice libanaise a mis sous séquestre deux navires de la compagnie pétrolière nationale Sonatrach transportant du fuel au Liban.
Cette mise sous séquestre a plongé le Liban dans une pénurie d’électricité. Le ministre libanais de l’Energie a affirmé, à ce sujet, que Sonatrach refuse de livrer le fuel au Liban avant la levée du séquestre sur ses deux navires.