L’Armée ne veut pas dialoguer avec les différentes composantes de la société sur la voie à suivre pour sortir le pays de la crise. Le chef de l’Etat-major, Ahmed Gaid Salah l’a signifié clairement aujourd’hui dans un discours prononcé dans la wilaya de Ouargla à l’occasion d’une visite de travail.
Pour Gaid Salah, l’organisation des élections présidentielles dans le strict respect des formalités constitutionnelles est la solution idéale pour dépasser la situation de crise actuelle.
Ainsi Gaid Salah rejette les appels lancés ces derniers jours, par des parties politiques, des personnalités nationales et des organisations de la société civile pour l’ouverture des négociations directes avec l’institution militaire afin de trouver un compromis sur les modalités de gestion de la période de transition.
En clair, l’Armée qui détient actuellement le pouvoir dans le pays, s’accroche aux solutions constitutionnelles à savoir l’organisation des élections présidentielles avec le gouvernement Bédoui et les mêmes modalités administratives. Autrement dit, ni la loi électorale ne sera modifiée ni le personnel chargée de l’organisation des élections ne sera changé.
L’obstination de l’Etat-major à tourner le dos aux voix réclamant des solutions politiques en dehors de la Constitution pourrait prolonger la crise et pousser la classe politique qui refuse la feuille de route de l’Armée à adopter des positions plus radicales à l’avenir. Tous les partis de l’opposition estiment que le gouvernement actuel ne peut assurer une élection libre et transparente. Son départ est une condition sine qua non pour participer à la course électorale, rappelle à chaque occasion les partis politiques de l’opposition.