Le gazoduc relient l’Algérie à l’Espagne via la mer Méditerranée tourne désormais à plein régime, depuis l’arrêt officiel des approvisionnement en gaz naturel par le biais du GMA, canal qui passe par le Maroc.
Selon l’ancien ministre de l’Energie, Abdelmadjid Attar, l’Algérie aurait les moyens « techniques » d’assurer dès lundi, la totalité de ses livraisons gazières vers l’Espagne, mais à coups de méthaniers transportant du Gaz naturel liquéfié (GNL).
« Le Medgaz peut prendre en charge toutes les livraisons grâce au renforcement prévu des capacités à 10,5 milliards m3 par an, mais en compensant le différentiel par des livraisons en GNL », a souligné M. Attar dans un entretien à l’APS.
Car il y en jeu quelque quatre millions de mètres cubes dont l’Espagne aurait encore besoin pour couvrir la demande actuelle. Cette quantité de gaz pourrait être fournie sous la forme de gaz naturel liquéfié (GNL), au moyen de méthaniers. « 48 navires sont nécessaires pour transporter les quatre millions de mètres cubes de gaz », selon le journal El Pais. ce « détail » a d’ailleurs fait l’objet d’une visite, mercredi dernier, de la troisième vice-présidente et ministre de la Transition écologique, Teresa Ribera, afin d’en discuter.
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M. Attar souligne, dans ce sens, que Sonatrach et ses clients étaient « certainement » en train de travailler sur des solutions pour faire face aux défis relatifs à l’augmentation de la demande en hiver qui pourrait dépasser les capacités journalières du Medgaz, et à la disponibilité des méthaniers nécessaires pour le GNL et celle de capacités de regazéification sur les côtes espagnoles.
Toutefois, selon l’ancien ministre chargé du secteur de l’Energie, Sonatrach doit, à moyen et long terme, « se battre et gérer parfaitement cette situation en vue de protéger son marché espagnol et portugais par rapport à la compétition avec d’autres fournisseurs qui guettent aussi ce marché ».
S’agissant de l’abandon du GME, M. Attar a fait observer que « ce gazoduc a certes été réalisé dans un but commercial pour exporter une ressource vers un marché, mais aussi dans le but de consolider et renforcer les liens régionaux et construire le Maghreb uni ». « Je ne pense pas que l’Algérie ait pu faillir, à un moment quelconque, dans la construction de celui-ci et ce qui arrive aujourd’hui n’est pas de sa faute… », a-t-il soutenu.