Le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, Mohamed Tarek Belaribi a ordonné, lundi à Alger, la relance de l’ensemble des projets à l’arrêt dans tout le territoire national, a indiqué le ministère dans un communiqué.
Ces instructions ont été données lors d’une rencontre présidée par M. Belaribi au siège du ministère avec les cadres du ministère, les responsables du Groupement d’intérêt économique des OPGI (Office de promotion et de gestion immobilières) et de l’Agence nationale de l’amélioration et du développement du logement (AADL) ainsi que des directeurs de wilaya de l’Urbanisme, de l’Architecture et de la Construction et de l’OPGI de Chlef, Bouira, Tizi Ouzou et de Boumerdes, indique la même source.
Ce qui interpelle notre attention, c’est que la même instruction fut donnée par le prédécesseur de Belaribi à la tête du département de l’Habitat, en l’occurrence Kamel Nasri, au mois de novembre dernier, notamment en ce qui concerne les projets confiés à l’OPGI.
En effet, Nasri avait ordonné la relance de tous les projets de construction de logements gelés, pris en charge par l’OPGI, à travers toutes les wilayas du pays. Cinq mois après, l’on est surpris de constater que l’instruction du ministère n’a, éventuellement, débouché sur aucune mesure concrète, puisque selle est reprise par Mohamed Belaribi, quand bien même il en va de la survie du secteur de l’Habitat, et par extension celui du BTP.
Friands de demande public, ces deux activités sont plongés dans une crises aux conséquences désastreuses sur l’emploi et la croissance économique. Par ailleurs, les rares entreprises qui ont pu sauver certains de leurs plans de charges, font tourner les chantiers au ralenti, au détriment du respect des délais de livraison.
« Plusieurs centaines d’entreprises du BTPH ont cessé toute activité dans la capitale. Durant la période du coronavirus, beaucoup d’entreprises n’arrivent pas à recouvrer leurs créances, elles n’ont pas de projets et sont dépourvues de l’accompagnement des banques. » A déclaré dernièrement le le porte-parole de l’Association générale des entrepreneurs algériens (AGEA), Aidh Moussa, à nos confrères d’El Watan.
A noter que la crise de l’Habitat met en péril d’autres segments d’activité comme ceux du transport et de la vente de matériaux de construction, et s’étend même au secteur tertiaire (bureaux d’études, architecture, gardiennage…)