Il a été le symbole vivant de la brutalité de la fin de règne d’Abdelaziz Bouteflika et de la confusion qui a suivi son départ du pouvoir. Le militant des droits de l’homme Hadj Ghermoul a été libéré aujourd’hui après l’écoulement des cinq mois d’emprisonnement que constituait sa peine.
Il avait été arrêté le 29 janvier 2019, après qu’il ait brandi une pancarte appelant au rejet d’un cinquième mandat pour Abdelaziz Bouteflika à la tête du pays.
Agé de 37 ans, père de deux enfants et militants actif de la Coordination nationale pour la défense des droits des chômeurs (CNDDC), Ghermoul a été écroué le jour de sa comparution immédiate devant le tribunal de Mascara, le 29 janvier 2019.
Sa libération, ainsi que celle des autres détenus d’opinion, aurait été un geste de bienveillance de la part du régime actuel, qui perpétue des pratiques contre les-quelles des millions d’algériens sortent chaque vendredi depuis plus de cinq mois.