Le président du Mouvement El Bina, Abdelkader Bengrina, vient de commettre un énième impair politique, en usant de sa meilleure arme : le discours de haine !
Dans son dernier meeting à Oran, il s’est encore une fois distingué par ses déclarations qui frisent l’outrage au Hirak. Comme attendu, sa sortie médiatique fût le miel des millions d’internautes, mais l’homme n’a pas peur des moqueries ! Bengrina qui n’a jamais ouvertement condamné les arrestations des « détenus d’opinion » a récidivé dans l’impair, en cassant du kabyle, et du coup la cohésion de la société algérienne.
L’on en veut pour preuve des déclarations qui ne supportent pas l’équivoque, du genre : « Le Hirak authentique était politique et non un mouvement social. Le peuple était contre ceux qui veulent son « idéologisation » contre les constantes de la nation et contre ceux qui veulent le transformer en Hirak de Dechra et pour porter atteinte à l’unité nationale ». Pour rappel, les mots Zouaves et Hirak de Dechra sont de dangereux concepts, d’où semble puiser le badissiste-novembriste affirmé, Bengrina.
Suite à ce dérapage, Bengrina a vite été rappelé à l’ordre par les internautes algériens qui lui ont rappelé que la Kabylie était le fief des révolutionnaires durant la guerre de libération nationale, et est encore à l’avant-garde des combats pour la dignité et la démocratie. « Le Hirak est contre ceux qui veulent porter atteinte à la symbolique de l’institution militaire »a ajouté Bengrina, déclarant que « ceux qui réclament une période de transition visent à remettre en question le projet ‘novembriste’ de la nation et ses constantes ».
Alors que le Hirak vient de célébrer son deuxième anniversaire, Bengrina aura joué au trouble fête. Mais a qui veut-il plaire ?
Pour rappel, une loi criminalisant la discrimination et le discours de haine a été promulguée en Algérie, au début du mandat de Abdelmadjid Tebboune.
Selon le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, les dispositions de cette loi, censée renforcer l’arsenal judiciaire contre toute tentative de banalisation de discours à caractère haineux ou discriminatoire, « auront un impact direct dans la limitation de la propagation des différents phénomènes et formes de discrimination dans notre pays » et « joueront un rôle important dans la moralisation de la vie publique et dans l’élimination des crimes haineux et de discrimination commis quotidiennement sur les différents réseaux sociaux ». Mais en l’absence d’une réaction officielle de la part de qui de droit, il semblerait, pour le moment, que le dérapage de Abdelkader Bengrina ne tombe pas sous le coup de la loi.