La décision prise par le gouvernement de mettre un terme à la dite « industrie du montage automobile SKD-CKD » a été saluée par le patron de la société Hyundai Motors Algérie, Omar Rebrab.
La date du 10 mai 2020 a sonné le glas de la voiture « made in Algeria », sous l’impulsion de la nouvelle feuille de route voulue par le ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, qui hérite d’un terrain » en jachère ». C’est le retour à la case départ.
Le vœu cher au consommateur algérien lambda, de pouvoir acheter une voiture sans se ruiner ne s’est finalement pas exaucé, et ce malgré une stratégie dite « d’avenir » et du cash-flow claqué à tour de bras durant les années Bouteflika. Les principaux instigateurs de cette « bérézina économique » sont, quant à eux, sortis par la plus petite des portes, à savoir celle qui mène tout droit à la prison d’El Harrach.
Hyundai Motors Algérie voit donc d’un bon œil le retour à l’importation de véhicules neufs. Craigne-t-on pour autant une concurrence déloyale du côté du concessionnaire automobile. Rien n’est moins sûr ! Le Directeur général, Omar Rebrab préfère, temporiser et attendre de connaître les conditions que fixera le ministère de l’Industrie et des Mines, « exigeant dans ce contexte que le gouvernement accorde les marques commerciales à leurs véritables propriétaires ».
En d’autres termes, il conviendrait, selon Omar Rebrab, de remettre ce marché entre les mains des opérateurs historiques ayant déjà exercé cette activité avant sa suspension au profit des usines de montage, dont la filiale du groupe Cevital faisait partie. Craigne-t-on une concurrence déloyale du côté de Hyundai Motors
Pour rappel, la société avait annoncé en janvier dernier la reprise de son activité en Algérie. Un plan d’action devait, d’ailleurs, accompagné cette reprise avortée.