Abdelouahab Fersaoui, président de l’association Rassemblement action jeunesse (RAJ) a rendu un vibrant hommage au mouvement citoyen (Hirak) revendiquant le départ de l’ancien système politique en Algérie.
« Les Algériens qui sont sortis et sortent encore par millions dans les rues du pays, ont ébahi le monde par leur mobilisation pacifique qui met en avant des revendications éminemment politiques. Les marches populaires en Algérie sont extraordinaires en cela qu’elles ont destitué, sans violence, un président qui a régné en maître, vingt ans durant sur le pays et ont réussi à annuler deux rendez -vous électoraux, retenu dans l’agenda du pouvoir.
« Cette mobilisation inédite reflète la conscience politique des Algériens, notamment les jeunes, dont l’ambition première consiste à construire une nouvelle démocratie, dont les fondements sont le respect des libertés, la justice sociale et l’égalité entre Algériens et Algériennes en dépit de leurs différences, lesquelles sont autant de richesses», a déclaré Fersaoui qui a été ovationné par l’assistance.
L’orateur a qualifié la conférence du 15 juin courant, de rencontre historique. Cette dernière libère l’action sociale après que le pouvoir, a pendant de longues décennies, a œuvré à discréditer la société civile, partis politiques et syndicats. Selon cet intervenant, la même rencontre couronne les débats antérieurs et marque la rupture avec le système. Elle offre, désormais, les mécanismes pour sortir de l’impasse politique et restituer la souveraineté au peuple.
« C’est une force d’action et de proposition sur le terrain. Elle représente le mouvement populaire dont nous sommes issus et que nous tenons à faire réussir», a-t-il dit.
L’intervenant a enfin insisté sur la nécessité d’abolir les lois liberticides, particulièrement celles qui s’opposent à la liberté de marcher et de se rassembler, tout en en rappelant l’importance des médias et de leur rôle dans l’accompagnement du processus en cours. « Il faut donner aux Algériens les moyens de créer des partis politiques, des journaux et des syndicats autres que ceux déjà existants», a-t-il déclaré en indiquant que la rencontre de la société civile a pour objectif d’offrir une feuille de route pour la transition politique en Algérie.