Il y a 44 ans, Castro au complexe sidérurgique d’El Hadjar: une gerbe d’étincelles pour le Lider Maximo (Témoignage) - Maghreb Emergent

Il y a 44 ans, Castro au complexe sidérurgique d’El Hadjar: une gerbe d’étincelles pour le Lider Maximo (Témoignage)

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En 1972, Fidel Castro est venu en Algérie. Comme il se doit, il a visité des lieux de travail comme la Sonacome ou une exploitation agricole. Le Lider Maximo s’est également rendu au complexe sidérurgique d’El Hadjar, la nouvelle fierté de l’Algérie “progressiste” inauguré le 19 juin 1969. H qui y effectuait son service militaire s’en souvient. Avec émotion.

  La nouvelle de la disparition du “leader Maximo” en cette froide matinée de novembre l’a projetée, dans l’émotion, quarante-quatre ans plus tôt. H effectuait son service militaire au complexe d’El Hadjar où il était chargé de ” préparer les réceptions des installations de l’aciérie à oxygène numéro une.”

 Pour la visite prochaine de Fidel Castro et du président Houari Boumedienne, H a été chargé de “préparer un “truc” pour chacun des deux présidents afin de leur permettre d’inaugurer l’usine.”

 “Dans la hâte, j’ai bricolé un pupitre et mis quelques loupiotes qui devaient s’allumer sous la pression de l’auguste doigt présidentiel. Un bouton poussoir et une pile Wonder judicieusement disposés complétèrent le dispositif.  Le cas de feu Boumediene fut ainsi réglé.”, raconte-t-il.

 Pour Fidel Castro, la solution est venue en allant au magasin central où H a réussi à “dégoter un gros sectionneur de fabrication soviétique. Il l’a fixé aussi fermement que possible à un poteau métallique et pour faire illusion, il lui a “raccordé un câble électrique qui, évidemment, ne débouchait nulle part.”

 

 “J”ai convenu de signes “sémaphoriques” avec les opérateurs et attendis la délégation officielle, revêtu de mon treillis militaire vert de l’époque.  Il se souvient de l’apparition du chef cubain, rayonnant, dépassant tout le monde d’une tête et vêtu, comme lui-même si la qualité était différente, de la même tenue de combat.

 “Quand il m’eut broyé la main pour me saluer, je fus pris de panique. Est-ce que mon sectionneur allait résister à cette force de la nature ? Qu’adviendrait-il si, d’aventure, le leader Maximo se retrouvait avec l’engin dans les mains, le câble électrique pendouillant lamentablement dans le vide ? Ce fut donc avec un immense soulagement que je vis mon dispositif résister au colosse. “.

H donna le signal convenu et l”opérateur du convertisseur descendit la lance à oxygène dans le bain de fonte liquide, générant une magnifique gerbe d’étincelles qui illumina tout l’atelier. “Cela qui n’a pas eu la chance d’assister à un pareil spectacle ne peut imaginer sa beauté”, note notre interlocuteur.

 Les grandes tapes sur le dos de Fidel

“Pour la petite histoire, feu Boumediene eu droit, par le truchement de mon archaïque pupitre et de quelques gestes cabalistiques appropriés, à la commande du versement de l’acier liquide dans la poche ad hoc, ce qui occasionna un bis-repetita d’égale majesté” ajoute-t-il.

 Pendant que le président Boumediene savourait son havane, “Fidel posait mille et une questions, toutes aussi pertinentes les unes que les autres, prouvant qu’il avait potassé la question avant sa visite. Preuve, s’il en faut, son exigence de visiter la coulée continue alors que nous avions soigneusement évité de lui en parler, l’endroit étant particulièrement exigu et dangereux pour une visite d’une aussi grande délégation.”.

H a passé ainsi deux bonnes heures avec Fidel Castro au complexe d’El Hadjar et reçu de sa part des signes exubérants d’amitiés “sous forme de tapes” amicales” dont mon pauvre dos s’est longtemps souvenu.”.  “Allah Yarhamou” conclut-il

 

 

 

 

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