Importation de véhicules neufs : Achaïbou (Elsecom) demande la restitution de ses 5 marques - Maghreb Emergent

Importation de véhicules neufs : Achaïbou (Elsecom) demande la restitution de ses 5 marques

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Le P-DG du groupe automobile Elsecom, Abderrahmane Achaïbou, a réagi exclusivement sur Maghreb Emergent, ce jeudi, aux dernières déclarations du ministre de l’Industrie, Ferhat Ait Ali Braham, qui s’est exprimé mercredi soir sur le plateau de la télévision publique, au sujet du dossier de l’importation des véhicules neufs.

« Le ministre  de l’industrie de la nouvelle Algérie vient de déclarer mercredi 20 janvier 2021, d’une manière cartésienne, que son département n’interfère pas dans la relation commerciale entre les concessionnaires et les fournisseurs », écrit M. Achaïbou dans un communiqué dont Maghreb Emergent détient une copie. 

« Qu’en est-il du *fait du “prince* Abdesslem Bouchouareb, ministre de l’Industrie en 2016, décidant d’une manière brutale et arbitraire de déposséder le groupe Achaïbou, doyen dans l’activité automobile, de ses 5 marques ; Kia, Ford, Suzuki, Daewoo et Isuzu, et de les redistribuer à Arbaoui, Assiou, Tahkout, Benadji et Bahri ? », s’est-il interrogé.

« Plus de 70 courriers ont été envoyés, à l’époque, au ministère de l’industrie, au Premier ministère et à la présidence de la République. Mai, sans aucune réponse, à l’exception de l’ex-premier ministre qui nous a répondus qu’il avait instruit Bouchouareb de nous rétablir dans nos droits conformément au respect du cahier des charges », a-t-il ajouté.

Et poursuivre son plaidoyer : « Je voudrais que le gouvernement de la nouvelle Algérie sache les raisons de ma dépossession de mes 5 marques. Le 8 avril 2015, j’ai dénoncé sur un plateau de télévision, le cahier des charges de l’époque qui exigeait 4 airbags sur les véhicules importés, alors qu’au  Japon même, on exige qu’un seul. J’ai aussi dénoncé la loi de Finances de 2014, qui obligeait les concessionnaires, dans un délai de 3 ans, de se transformer en constructeurs automobiles ».

« Bouchouareb, omnipotent, choisit  les nouveaux propriétaires et maîtres du faux montage automobile. Conséquence de cette escroquerie ; 8 milliards de dollars pour 250.000 véhicules et seulement 2500 postes d’emplois. Aussi, 5 oligarques du montage, 2 premiers ministres et 3 ministres de l’Industrie condamnés par la justice », a souligné le président du groupe Elsecom.

Par ailleurs, Achaïbou n’a pas caché sa crainte que la redistribution des nouveaux agréments atterrisse, encore une fois, entre les mains des oligarques. « La déclaration de probité du nouveau cahier des charges pour l’importation est permissive et permet, donc, de donner une chance aux familles des oligarques d’obtenir de nouveaux agréments pour l’importation des véhicules. Elle ne tient pas compte de la situation  des membres associés dans les sociétés qui ont été condamné par la justice », a-t-il déploré.

Enfin, Achaïbou lance un appel au ministre en charge du secteur, pour qu’un audit soit établi sur la manière dont le dossier de la concession automobile a été géré auparavant. « Dépossédé, je voudrais que monsieur le ministre de l’Industrie fasse un audit de la gestion des dossiers des concessionnaires en 2016 par l’ex-ministre de l’Industrie, Abdessalem Bouchouareb », a-t-il conclu.

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