La décision d’interdire aux privés l’importation des légumineuses a suscité l’étonnement des opérateurs économiques. Le ministre du Commerce, Kamel Rezig, a tenté de justifier cette décision par la protection de la production nationale et le pouvoir d’achat.
S’exprimant ce lundi, sur le plateau de la télévision publique, le ministre a expliqué que cette décision, « vise à mettre un terme à l’importation aléatoire qui a impacté la production nationale dans le domaine des légumineuses, notamment après que les agriculteurs ont réalisé, ces dernières années, une production importante ».
Dans le même ordre d’idées, Rezig affirme que cette décision s’inscrit également « dans le cadre des efforts visant la réalisation de la sécurité alimentaire où l’Etat a réussi, à travers l’OAIC, à maitriser les opérations d’approvisionnement du marché et à intervenir pour subventionner les prix en cas de hausse des prix dans les marchés internationaux ».
Selon le ministre, le gouvernement avait pris la décision d’octroyer l’exclusivité des importations à l’OAIC l’année dernière, mais avait décidé de la mettre en œuvre progressivement, sur deux étapes. « La première phase, appliquée en 2022, relative aux produits destinés à la vente en l’état, tandis que la deuxième phase, qui s’applique à partir de 2023, concerne les légumineuses destinées à la production par les industriels », a-t-il précisé.
Aucune fluctuation dans l’approvisionnement du marché national
Pour Rezig, cette décision n’entraînera aucune fluctuation dans l’approvisionnement du marché national, « compte tenu de l’efficacité de ce mécanisme, qui a été mis en place à partir de l’année dernière, en ce qui concerne les céréales ».
Soulignant que la décision ne priverait pas les commerçants locaux de s’approvisionner sur les marchés internationaux, le ministre a fait savoir que « les établissements spécialisés en la matière poursuivront leur activité et que toutes les quantités dont elles ont besoin leur seront fournies par l’Office ».
Rezig a ainsi appelé tous les industriels de la filière des légumineuses, au nombre d’une dizaine, à « prendre attache avec l’OAIC afin d’arrêter leur programme d’importation, en fonction de leurs besoins, et de discuter des formules appropriées pour la mise en œuvre de cette décision ».