Dans une énième lettre adressée au président de la République, les concessionnaires automobiles ont crié leur colère contre le politique du ministère de l’Industrie. Pour cause, ce dernier n’a pas cessé d’annoncer à chaque occasion, « des négociations avec de grandes marques de constructeurs automobiles ».
Le groupement des concessionnaires d’Alger (GCA) a appelé dans son communiqué, publié le samedi 17 septembre, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, à intervenir avant que « la situation économique du pays ne se complique » et de « trouver une solution » pour les opérateurs du secteur automobile en Algérie.
Les concessionnaires ont révélé, dans leur lettre, que selon des membres du groupement, des contactes ont eu lieu entre la délégation diplomatique du ministère de l’Industrie et des entreprises étrangères, sans aviser leurs représentants en Algérie. « Le groupement des concessionnaires dénonce ces agissements qui n’arrangent nullement l’économie nationale, sur plusieurs niveaux », lit-on dans la note de le GCA.
Pour le groupement, « ce comportement pourrait briser la confiance entre l’investisseur algérien et l’administration qui, en principe, son rôle est celui de régler ses problèmes ». La note ajoute que ces agissements pourront également montrer un manque de confiance entre les pouvoirs publics et les partenaires étrangers, qui seront surpris du manque de coordination entre les concessionnaires et les officiels.
Les concessionnaires dans l’inquiétude et la colère
Pour rappel, la lettre du groupement, adressée à la Présidence, intervient peu de temps après un communiqué de la même organisation, sur le même sujet. dans cette note, les acteurs du secteur automobile ont exprimé leur inquiétude sur les « marques automobiles » dont les négociations sont en cours avec le département de Zeghdar.
« Le groupement espère que les négociations annoncées par le ministre de l’Industrie, ne concernent pas certaines marques qui sont en accord avec un concessionnaire qui a déposé sa demande d’agrément », lit-on dans le communiqué.
La note a été publiée le jour même de l’intervention du le ministre de l’Industrie, Ahmed Zeghdar, qui avait affirmé, en marge d’une réunion avec les directeurs centraux et locaux du secteur de l’industrie, que son département est « en train de négocier avec des entreprises internationales pour faire entrer des voitures en Algérie ».
Il a expliqué, à ce propos, que des négociations ont commencé avec les « grandes entreprises » de l’industrie automobile, qui « seront annoncées après la publication des textes d’application de la nouvelle loi sur les investissements dans les prochains jours ».