La Banque d’Algérie (BA) se retrouve à nouveau sans Gouverneur, suite la nomination de son ancien chef , Aymen Benabderrahmane, à la tête du ministère des Finances.
Après pratiquement une semaine du dernier remaniement ministériel qui a vu la promotion de Aymen Benabderrahmane à un poste clé au sein du gouvernement Djerrad II, l’on ignore toujours qui assure l’intérim au sein de la banque centrale algérienne.
Officiellement, le nouveau ministre des Finances n’est plus Gouverneur de la BA depuis le 23 juin, date à laquelle il été mis fin à ses fonctions, selon le journal officiel (n°37 du 27 juin 2020) : « Par décret présidentiel du Aouel Dhou El Kaâda 1441 correspondant au 23 juin 2020, il est mis fin aux fonctions de Gouverneur de la Banque d’Algérie, exercées par M. Aïmene Benabderrahmane, appelé à exercer une autre fonction. »
Cette situation n’est pas inédite dans les annales de la BA. En 2019, la nomination de Mohamed Loukal en tant que ministre des Finances dans le Gouvernement conduit par Noureddine Bedoui, avait conduit à la vacance de ce poste, que les experts considèrent « central » en ce qui concerne la stratégie monétaire du pays, la stabilité financière et les services à l’économie.
Ce nouveau « couac » intervient au moment où l’Algérie vit une situation économique et financière difficile, marquée, entre autres, par la crise de liquidité et la baisse des revenus liés à l’exportation des hydrocarbures.