Après une période d’instabilité qui a duré 15 à 20 ans, Internet est dans une « phase de maturité » avec « un mélange de leaders établis et de challengers », estime un rapport de GSMA. Publié il y a quelques jours, le document traite de « L’économie de la chaine de valeur Internet ».
« Plus de 600.000 personnes se sont connectées, par jour, pour la première fois, durant les cinq dernières années. De plus de gens ont accès à l’Internet via les smartphones et autres appareils mobiles, et les principales sociétés de services en ligne sont déjà grande et deviennent plus grandes encore », estime GSMA dans son dernier rapport publié il y a quelques jours. Ce rapport est la continuité d’un précédent document publié en 2010. Six plus tard, GSMA évalue « L’Economie de la chaine de valeur Internet », la « structure du marché », et les « performances de ses segments économie et financier ». Depuis lors, Internet a « considérablement évolué ». Beaucoup parmi les « principaux acteurs » ont évolué « à travers la chaîne de valeur », au moment où de « nouveaux acteur » ont « rapidement construit des positions fortes », alors que « certains anciens leaders perdent des positions sur le marché », notre le rapport de cette association qui représente 850 opérateurs de téléphonie mobile à travers 218 pays du monde.
Un des principaux éléments de l’évolution de l’Internet depuis 2010, c’est l’apparition de « l’économie de partage », avec des entreprises comme « Uber » (qui développe et exploite des applications mobiles de mise en contact d’utilisateurs avec des conducteurs) et « Airbnb » (une plateforme communautaire de location et de réservation de logements de particuliers) qui engagent « des millions d’utilisateurs » et « perturbent des segments entiers de l’industrie ». Autre exemple cité par le rapport de GSMA, l’émergence de nouveaux fabricants de matériel comme Xiaomi qui « est devenu le troisième plus grand fabricant de smartphones dans le monde en 2015, en seulement quatre ans après le lancement de son premier appareil », précise-t-on. Depuis 2010, les fournisseurs de services 4G LTE comptent environ 670 millions d’abonnés, tandis que la pénétration d’Internet a augmenté de 48%, (passant de 29 à 42% en six ans) avec une estimation 3,2 milliards de personnes connectées.
Les cinq secteurs de la chaine de valeur Internet
La chaine de valeur économique de l’Internet est créée par cinq grands secteurs d’activités. Dans chacun de ces secteurs il y a plusieurs sous-secteurs, acteurs et entreprises. Ces secteurs d’activités qui rapportent gros sont : sont : les « droits des contenus » (vidéo, musique, jeux…), les « services en ligne » (moteurs de recherche, vente en ligne, voyage en ligne, réseaux sociaux, communication…), les « services et technologies innovantes » (Web design, plateformes de paiement, publicité en ligne, Internet Analytics, plateformes M2M…), la « connectivité » (opérateurs mobiles, fixes et satellitaires), et les « interfaces d’utilisateurs » (PC, tablettes, smartphones, smart TV, éditeurs de logiciels…).
« Il est important de noter que cette chaîne de valeur 2015, combine le B2C (Business to consumer) et B2B (Business to Business). La raison de ceci est le chevauchement croissant entre B2C et B2B dans les services en ligne, par exemple les réseaux sociaux tels que LinkedIn, les services d’e-commerce de détail, tels que Amazon, et les plateformes de communication telles que Skype (pour ne citer que quelques-uns), qui servent activement à la fois le marché B2C et que le B2B. Avec la chaîne de valeur structurée de manière à englober tous les types d’acteurs, nous analysons la taille de chaque catégorie en termes de revenus, de taux de croissance, de performance de l’EBIT, de degré de concentration, et de capitalisation boursière », affirme l’étude de GSMA. « En additionnant les revenus globaux de chaque catégorie, nous estimons l’économie de l’Internet à une valeur de près de 3,5 billions de dollars en 2015 (ou 3500 milliards $), soit plus de 4% du PIB mondial, contre moins de 2% en 2008 », ajoute la même source. Ce montant est réparti sur les cinq secteurs cités précédemment comme suit : les « droits des contenus » (64 milliards $ – 2%), les « services en ligne » (1637 milliards $ – 47%), les « services et technologies innovantes » (373 milliards $ – 11%), la « connectivité » (577 milliards $ – 17%), et les « interfaces d’utilisateurs » (813 milliards $ – 23%).
« Les services en ligne, qui sont les services que de nombreux consommateurs utilisent pour être effectivement sur Internet, représentent un peu moins de 50% du total de la chaîne de valeur. L’autre plus grande part, qui représente 24%, revient au marché de l’interface utilisateur, qui couvre les périphériques et les logiciels que les utilisateurs finaux utilisent pour accéder à ces services en ligne. Les revenus restants sont répartis sur la connectivité, la technologie et les services qui permettent l’accès au Net et les droits de contenus », ajoute l’étude.