La Transsaharienne, composée d’un axe central Nord-Sud, est conçue pour desservir toute la sous-région du Maghreb et du Sahel à travers quatre branches reliant deux capitales maghrébines (Alger et Tunis) à quatre capitales sub-sahariennes: Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos sur une longueur totale de 9.400 km.
La route Transsaharienne, reliant Alger à Lagos (Nigeria) sur plus de 9.400 km, pourrait être totalement finalisée dans trois ans, a indiqué lundi à Alger, le secrétaire général du Comité de liaison de la route Transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi.
Cette route panafricaine, qui relie six pays (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Tchad et Nigeria), devrait être achevée dans trois ans après la finalisation des derniers tronçons restants en Algérie, au Mali, Niger et Tchad, a précisé M. Ayadi à la presse en marge de la 62ème session du CLRT.
La Transsaharienne, composée d’un axe central Nord-Sud, est conçue pour desservir toute la sous-région du Maghreb et du Sahel à travers quatre branches reliant deux capitales maghrébines (Alger et Tunis) à quatre capitales sub-sahariennes: Bamako, Niamey, N’Djamena et Lagos sur une longueur totale de 9.400 km.
Pour M. Ayadi, il s’agit de parachever 225 km au Niger reliant Assamaka (frontières algériennes) à Arlit, un projet confié à un groupement algéro-nigérien, et 416 km au Tchad actuellement en cours de réalisation.
Cependant, le Mali attend toujours le lancement de ses derniers 700 km séparant Timiaouine (frontière algérienne) de la ville de Gao à cause de l’instabilité politique et sécuritaire dans ce pays.
Concernant l’Algérie, elle compte achever en 2017 son dernier tronçon qui s’étend de Silet (Tamanrasset) aux frontières maliennes (320 km), a indiqué de son côté le ministre des Travaux Publics, Abdelkader Kadi, présent à cette rencontre.
L’achèvement de ce tronçon est néanmoins tributaire de l’amélioration de la situation sécuritaire au Mali, selon M. Kadi.
Parallèlement, l’Algérie a entamé les travaux de dédoublement de cette route (appelée aussi Route nationale N1) sur l’axe Chiffa (Blida)-Ghardaïa sur une distance de près de 850 km, a-t-il souligné.
« Je suis très satisfait de l’état d’avancement des travaux de dédoublement de cette route » dont 446 km sont actuellement en travaux, a-t-il dit ajoutant que le coût préliminaire du projet de dédoublement est estimé à 3 milliards de dollars.
Pour permettre aux pays subsahariens d’avoir un accès direct sur la Méditerranée et faciliter ainsi les échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest, le Maghreb et l’Europe, l’Algérie prévoit de raccorder la route Transsaharienne au port de Djen-Djen (Jijel) via l’autoroute Est-Ouest, a rappelé le ministre.
L’idée du projet de la Transsaharienne est née dans les années 1960 à l’initiative de la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) dans l’objectif de désenclaver les zones déshéritées et de promouvoir les échanges entre le nord et le sud du Sahara.
La tenue de la 62ème session du CLRT, instance chargé du suivi de la réalisation de la Transsaharienne, permettra de discuter de l’état d’avancement de ce projet et présenter des propositions aux pays membres en vue d’assurer à cette grande infrastructure une meilleure rentabilité.