L’AIE revoit à la baisse sa prévision de croissance de la demande mondiale en pétrole en 2017 - Maghreb Emergent

L’AIE revoit à la baisse sa prévision de croissance de la demande mondiale en pétrole en 2017

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L’Agence internationale de l’énergie a abaissé jeudi sa prévision de croissance de la demande mondiale de pétrole en 2017. Le bras énergétique des pays de l’OCDE explique cette nouvelle prévision par les sombres perspectives engendrées par le Brexit.

 

La consommation mondiale de pétrole devrait croître de 1,2 million de barils par jour (mbj) à 97,5 mbj en 2017, contre une précédente estimation de 1,3 mbj, selon le rapport mensuel de l’Agence internationale de l’énergie (AIE) sur le pétrole.

La consommation de pétrole continuera à croître dans le monde l’an prochain, mais à un rythme un peu moins soutenu qu’anticipé précédemment. “Bien que supérieure à la tendance, la prévision pour 2017 est inférieure de 0,1 mbj par rapport à nos anticipations précédentes en raison de perspectives macroéconomiques plus faibles”, a-t-elle expliqué.

En juillet, le Fonds monétaire international (FMI) a abaissé ses prévisions de croissance mondiale pour 2016 et 2017, en avertissant que des incertitudes prolongées sur la sortie programmée du Royaume-Uni de l’UE pourraient entraîner un ralentissement plus drastique encore.

L’AIE note aussi que “le soutien sous-jacent apporté par des prix du pétrole bas diminue” l’an prochain, alors que les cours ont rebondi depuis le plancher atteint en janvier, même s’ils restent contenus par des signes d’une offre élevée. La production a en effet augmenté de 0,8 mbj en juillet, par rapport au mois précédent.

Pour l’année 2016, l’AIE table sur une hausse de 1,4 mbj pour atteindre 96,3 mbj. Pour le deuxième semestre de cette année, l’Agence assure qu’il n’y aura pas de surproduction, prédisant toutefois une forte baisse des stocks.

Les stocks mondiaux de produits raffinés ont en effet commencé à décliner à partir du deuxième trimestre, et la tendance devrait se poursuivre sur le reste de l’année, a-t-elle estimé, ce qui attisera l’appétit des raffineurs pour le pétrole brut et contribuera à renforcer durablement l’équilibre pour le brut.

Rééquilibrage du marché

Pour rappel, l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) avait souligné mercredi entrevoir un rééquilibrage du marché pétrolier en 2017.  L’Arabie saoudite, le Chef de file de l’Opep, engagée dans une bataille des parts de marché avec les Etats-Unis, a pompé à un niveau record en juillet (10,62 mbj), portant la production du cartel à 33,39 mbj, un plus haut en huit ans: c’est 150.000 bj de plus sur un mois et 680.000 bj sur un an.

Après de gigantesques feux de forêts au printemps dans l’Alberta, l’offre en provenance du Canada a rebondi le mois dernier, contribuant à l’augmentation de 550.000 bj dans les pays hors Opep, à 56,7 mbj. Mais sur un an, la production en provenance de ces pays, parmi lesquels les Etats-Unis, le Canada et la Chine, a chuté de près de 1,1 mbj.

Sur l’ensemble de l’année 2016, elle devrait décliner de 0,9 mbj à 56,6 mbj, avant une reprise de 0,3 mbj en 2017. 

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