L’Algérie gagne trois petites places dans le classement du rapport 2016 du Forum Economique Mondial consacré à l’Innovation dans l’économie numérique, passant du 120e au 117e rang sur 139 pays. Elle ne figure pas parmi les dix premiers pays africains en raison d’un environnement et d’un usage des TIC en deçà des standards mondiaux.
Le Forum Economique Mondial (WEF) a rendu public le 6 juillet dernier son rapport 2016 « The Global Information Technology » dont le thème choisi pour cette nouvelle édition est l’« Innovation dans l’économie numérique ». L’Algérie gagne trois places dans le classement général, passant de la 120e (2015) à la 117e (2016), mais ne figurant pas parmi les dix premiers pays africains. Il faut savoir que l’Algérie occupait la 129e et la 131e place respectivement en 2014 et 2013.
Dans l’édition 2016 du rapport « The Global Information Technology », l’Algérie obtient une note de 3.2 dans l’indice de « Networked Readiness Index (NRI) ». Lancé en 2001, et étendu en 2012, l’indice NRI « regroupe les données à partir de 53 indicateurs » pour refléter « l’importance croissante de la technologie et de l’innovation à travers le monde ». Les 53 indicateurs sont répartis en quatre sous-indices et une dizaine de « piliers » : « environnement » (piliers : « politique et régulation » et « business et innovation », « aptitude » (« infrastructure », « abordabilité », et « compétences »), « usage » (« individuel », « business », « gouvernement ») et « impact » (« économique » et « social »).
Dans le classement mondial, une dizaine de pays africains devancent l’Algérie. Il s’agit de l’île Maurice (49e), l’Afrique du Sud (65e), les Seychelles (74e), le Maroc (78e), le Rwanda (80e), la Tunisie (81e), le Cap-Vert (85e), le Kenya (86e), l’Egypte (96e), la Namibie (99e) et le Botswana (101e), Ghana (102e), Côte d’Ivoire (106e), le Sénégal (107e), la Gambie (113e), le Lesotho (115e) et la Zambie (116e). Dans la région MENA (Moyen-Orient et Afrique du Nord), c’est l’Algérie et la Mauritanie (136e) qui occupent la fin du tableau.
Un environnement qui n’aide pas
L’économie de l’Algérie figure dans le groupe des pays à « haut-revenu intermédiaire ». Mais en matière d’impact social et économique des TIC, les performances de l’Algérie sont inférieures à la moyenne de ce groupe de pays, sauf dans deux « piliers » parmi dix : les « compétences » et les « infrastructures ».
Dans les piliers « politique et régulation » et « business et innovation » des TIC du sous-indice « environnement » (131e), l’Algérie est classée respectivement 123e et 133e. C’est dans le sous-indice « aptitude » (95e) en matière de TIC, que l’Algérie réalise ses meilleurs classements avec : « infrastructure » (80e), « abordabilité » (99e), « compétences » (89e). Dans les « usages » des TIC (125e), en « individuel » (103e) l’Algérie fait mieux que dans les domaines « économique » (133e) et « gouvernemental » (130e). Enfin, concernant le sous-indice « impact » des TIC (129e), en matière « d’impact économique » l’Algérie est à la 124e place mondiale, contre la 132e concernant « l’impact social » des technologies de l’information et de la communication.
Notons aussi que dans le pilier « compétences », sont examinés la « qualité du système éducatif » (91e place sur 139 pays), la « qualité de l’enseignement des maths et des sciences » (105e), et le « taux d’alphabétisation » (84e place).