Selon une étude faite par The Bill & Melinda Gates Foundation, en partenariat avec la Bill, Hillary & Chelsea Clinton Foundation, l’Algérie se classe aux côtés de pays comme la France ou le Japon, où les femmes, paradoxalement, sont moins « entreprenantes » qu’au Nigéria, en Equateur ou au Ghana.
Le Women’s Entrepreneurship Day (WED), sera l’occasion de réunir des femmes entrepreneures afin d’échanger, partager les bonnes pratiques et présenter des success stories. Créée en 2014 par Wendy Diamond, la Journée de la femme entrepreneure vise à valoriser l’acte d’entreprenariat pour la gent féminine et mettre la lumière sur les défis et les difficultés auxquels sont confrontées les femmes dans la sphère économique.
L’Algérie se joindra cette année à la célébration du WED et sera représentée par Leila Akli, fondatrice d’une agence de relations publiques, « PI-Relations ». A cette occasion se tiendra à Alger une conférence et des rencontres B-to-B entre des représentantes de PME et d’institutions financières, des responsables de multinationales ainsi que des représentants d’institution financières.
Le thème de cette année est « La sensibilisation à l’entreprenariat pour encourager, rassembler, fédérer les femmes entrepreneures algériennes et donner ensemble un nouvel élan à ce segment d’entreprenariat ». Il est prévu également « des ateliers thématiques, des présentations commerciales et une session de Networking. »
L’entreprenariat féminin en Algérie
Selon une étude faite par The Bill & Melinda Gates Foundation, en partenariat avec la Bill, Hillary & Chelsea Clinton Foundation, l’Algérie se classe aux côtés de pays comme la France ou le Japon, où les femmes, paradoxalement, sont moins « entreprenantes » qu’au Nigéria, en Equateur ou au Ghana, et ne représentent que 3% des entrepreneurs.
A la fin 2015, l’Algérie comptait 136.204 femmes d’affaires. Ce chiffre émanant du Centre national du registre du commerce (CNRC) regroupe « les femmes commerçantes gérantes d’entreprises (personnes morales) » et « les femmes commerçantes (personnes physique) ». Un chiffre en augmentation de plus de 100% par rapport à 2014 et de près de 120% par rapport à 2010.
Une autre étude faite en 2012, dans le cadre d’un partenariat algéro-belge (Confidem), souligne la mauvaise gestion des collectivités locales dans la promotion de l’entreprenariat féminin. En effet, « il existe une politique volontaire pour booster le secteur d’activité féminin et la création d’entreprises gérées par les femmes. Néanmoins, les dispositifs mis en place par l’État sont mal gérés par les collectivités locales », indiquait la responsable du projet Condifem, Farida Bellahsène Si Chaïb.