Plus de huit entreprises françaises exportatrices sur dix envisagent d’accroître leur chiffre d’affaires à l’étranger l’an prochain, selon le baromètre export de l’assureur crédit Euler Hermes. Et parmi pays visés figure l’Algérie.
Selon la quatrième édition du baromètre export Euler Hermes publié lundi, ce sont 30 milliards d’euros additionnels de chiffre d’affaires qui pourraient être réalisés durant l’année 2015 par les entreprises françaises à l’international.
Un tiers du montant tiendrait aux effets de la baisse de l’euro, que les économistes d’Euler Hermes jugent pérenne. Mais c’est surtout l’amélioration de l’environnement économique chez les principaux partenaires commerciaux de la France qui jouerait et dans une moindre mesure la hausse de la compétitivité des entreprises françaises, grâce au Crédit d’impôt compétitivité emploi et au Pacte de responsabilité.
Les secteurs qui profiteraient le plus de ce surcroît de demande extérieure seraient les équipements industriels, la chimie et l’agroalimentaire. Les économistes d’Euler Hermes anticipent que le commerce extérieur devrait contribuer pour 0,2% à la croissance française en 2015, qu’il estiment à 0,8% après 0,4% en 2014 du fait d’une consommation et d’un investissement qui resteront timides.
Le déficit du commerce extérieur pourrait selon eux être ramené sous 50 milliards d’euros contre 60 milliards en 2014. Dans ce contexte, 83% des entreprises exportatrices dans un panel de 826 sociétés interrogées entre mai et juillet par Euler Hermes – dont deux tiers de PME, un tiers d’ETI (entreprises de taille intermédiaires) et quelques grands groupes et microentreprises – envisagent d’augmenter leur chiffre d’affaires à l’export l’an prochain.
L’Algérie en tête
Quand on les interroge sur les pays visés, le Brésil, l’Algérie, l’Inde et la Chine viennent cette année en tête, puis le Royaume Uni, loin devant les principaux partenaires traditionnels de la France que sont l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne.
Mais elles restent très timides s’agissant des investissements nécessaires : 35% n’envisagent ainsi pas d’investissements à l’export en 2015, 29% de les maintenir à leur niveau de 2014 et 32% de les augmenter. Bien que limitées, les intentions d’investissements à l’export sont néanmoins meilleures qu’en France, où seulement 18% des entreprises interrogées envisagent de faire plus qu’en 2014.
Euler Hermes souligne que l’appareil export français reste fragile, avec un nombre d’exportateurs qui a légèrement augmenté l’an passé à 120.700, après 119.300 en 2012, mais qui reste loin du début des années 2000 (près de 132.000) et souffre de la comparaison avec l’Allemagne (250.000) ou l’Italie (200.000).