Dans une interview accordée aujourd’hui à la radio publique, le directeur de la communication de l’état-major de l’armée a mis l’accent sur le défi que constitue pour les unités militaires algériennes d’être présentes aussi bien « à l’intérieur du pays, pour faire face aux groupuscules terroristes », que « sur la bande frontalière », longue de 6.000 kilomètres.
La situation aux frontières de l’Algérie est « préoccupante » a admis, aujourd’hui, le général Boualem Madi, directeur de la communication de l’état-major de l’armée algérienne.
« Le contexte actuel est très compliqué suite aux conditions difficiles que traverse la région. Donc, la situation impose une vigilance permanente et un déploiement rigoureux », a déclaré à la chaîne 3 de la Radio publique algérienne ce haut responsable du ministère de la Défense, faisant référence à l’instabilité grandissante en Libye et dans le Nord du Mali mais aussi, probablement, à l’activité de groupes armés enregistrée en Tunisie, notamment dans le mont Chaâmbi, près de la frontière avec l’Algérie.
L’Algérie a une frontière terrestre totale de quelque 6.000 kilomètres, dont 1.400 partagées avec le Mali, 1.000 avec la Libye et 1.000 avec la Tunisie. Elle redoute la poursuite des troubles dans le nord malien mais aussi le trafic dans la région des millions armes pillés dans les arsenaux du colonel Kadhafi.
Le général Madi a mis l’accent, dans son interview à la Radio algérienne, sur l’importance de la coopération régionale contre le terrorisme, soulignant le défi que constitue pour les unités militaires algériennes d’être présentes aussi bien « à l’intérieur du pays pour faire face aux groupuscules terroristes » que « sur la bande frontalière ».