Selon le directeur général de l’ADE, Zidane Merah, le déficit de cette entreprise devrait s’aggraver avec une augmentation des charges dues à la hausse du prix de l’énergie (+20%) et du gasoil (+40%).
L’Algérienne des eaux (ADE) fait face à des « difficultés sérieuses », a prévenu, jeudi à Alger, son directeur général, Zidane Merah, estimant que seul un effort collectif avec l’appui des pouvoirs publics peut permettre de dépasser cette « étape délicate ».
M. Merah a tenu ces propos lors d’une rencontre qui l’a regroupé avec une centaine de cadres syndicaux, indique un communiqué de cette entreprise publique.
Selon le directeur général de l’ADE, avec les paramètres actuels, l’entreprise perd 30 dinars par m3 d’eau distribué.
Ce déficit, a-t-il poursuivi, devrait s’aggraver avec une augmentation des charges dues à la hausse du prix de l’énergie (+20%) et du gasoil (+40%).
Seule une forte dynamique de croissance peut permettre à l’ADE de dépasser ce cap, a-t-il préconisé.
Une nouvelle organisation a été mise en place par l’ADE pour redynamiser la gestion dans le sens d’une décentralisation pour donner un rôle plus grand aux unités de l’entreprise, a avancé le même responsable.
En outre, une série de mesures ont été prises dans le même objectif, et ce, à travers, notamment, la révision des missions des zones, la signature des contrats de performance avec les directeurs d’unités et le recours à une évaluation indépendante.
Par ailleurs, M. Merah a affirmé, lors de cette rencontre, sa disponibilité à améliorer les conditions de vie et le revenu des travailleurs, précisant que toute amélioration des résultats sera récompensée.
Un nouveau système de salaires touchant 68% des travailleurs sera d’ailleurs appliqué dès février en cours, tandis que les unités de l’ADE en mesure de faire face à ces nouvelles charges salariales ont le feu vert pour l’appliquer avec effet rétroactif à partir de janvier 2016, a ajouté le même responsable.
Néanmoins, M. Merah a tenu à préciser que cet effort financier ne pouvait être soutenu « alors que 52% de l’eau se perdent et que huit (8) milliards de dinars destinés aux équipements n’ont pas été utilisés ».