2015 sera une bonne année, un bon cru pour la relance de la croissance économique du Maroc, affirme le haut commissariat marocain au plan (HCP).
Selon une note de conjoncture du HCP, la croissance économique du Maroc, en berne depuis trois années, devrait rebondir et dépasser les prévisions en 2015 à près de 5%. Un meilleur rendement du secteur agricole, mieux que prévu, selon les experts, est à l’origine de ces prévisions optimistes, qui tablent sur une baisse du taux de chômage à 9,6%. « 2015 sera une bonne année, une année de production, de consommation et d’amélioration des équilibres macro-économiques », a affirmé le haut commissaire, Ahmed Lahlimi Alami, lors d’une conférence de presse mardi à Casablanca. Selon le HCP, le taux de croissance devrait passer de 2,6% en 2014 à 4,8%, sur la base d’une accélération de la production agricole, qui participe au PIB du pays à hauteur de 9,3%. Le secteur non agricole devrait toutefois, lui aussi, croître sensiblement (+4,1%), au même titre que la demande intérieure (+5,4%). Pour le HCP, ces bons scores vont permettre la création de quelque « 170.000 emplois » et une inversion de la courbe du chômage, à 9,6% contre 9,8% l’an dernier.
Embellie également pour le CMC
Cette embellie va, sur un autre registre, favoriser une nouvelle baisse du déficit public à seulement 4,5% contre 7% en 2012, selon le HCP. Les prévisions du HCP rejoignent celles du centre marocain de conjoncture (CMC), qui a annoncé début janvier que la croissance économique du Maroc devrait enregistrer en 2015 un rebond allant jusqu’à 5,1%, et un »redressement sensible » du cycle des affaires en 2015. Le Centre relève, dans son dernier bulletin »Info CMC », que »les hypothèses portant sur les principaux facteurs d’anticipation de l’activité économique relevant aussi bien de l’environnement interne qu’externe permettent d’envisager un redressement sensible du cycle des affaires, avec un taux de croissance pouvant atteindre dans le scénario le plus probable 5,1 % ». Les prévisions du gouvernement Benkirane, qui a entamé en 2014 la réforme de la caisse de compensation avec l’abandon du soutien des prix pétroliers, tablent sur une croissance en 2015 de 4,4% et un déficit budgétaire stabilisé à 4,3% du PIB contre 4,9% en 2014.