Le climat des affaires reste bon au Maroc, où le risque d’impayés des entreprises est jugé ‘’convenable’’, contrairement à l’Algérie, la Tunisie et la Libye, estime dans sa dernière prévision trimestrielle l’organisme français d’assurance crédits, Coface. En Afrique également, le Maroc a la meilleure note, A4.
C’est une bonne appréciation du climat des affaires au second trimestre 2016 délivrée aux autorités marocaines par l’assureur-crédits français Coface. Contrairement à beaucoup de pays, dont ceux africains et arabes, le Maroc garde sa note A4, autant pour un bon climat des affaires que pour le risque d’impayés des entreprises, qui sont qualifiées de » convenables » par l’assureur français. Déjà, dan sa dernière évaluation e n janvier 2016, la Coface avait maintenu la note A4 attribuée au Maroc, dont les points forts, selon la Coface, sont ‘’sa position géographique (proche du marché européen), sa stratégie de montée de gamme et de diversification de la production (automobile, aéronautique, électronique, services, chimie, textile, agroalimentaire…), et sa stabilité macroéconomique et politique. A l’inverse, la Coface signale des points faibles, dont la dépendance de l’économie au secteur agricole, les disparités sociales et régionales, et un taux de pauvreté et de chômage élevé. Par contre, l’Algérie a été déclassée avec un risque élevé par la Coface, qui estime que son économie reste ‘’fortement dépendante du secteur des hydrocarbures« .
La Tunisie recalée
La Tunisie a été également déclassée par l’assureur crédit français, et rétrograde de B à C avec un risque « assez élevé », l’Égypte est classée avec un risque ‘’élevé’’, alors que la Libye bascule dans la catégorie des risques ‘’extrêmes’’. Dans le monde arabe, le Qatar t(A3), le Koweït (A3), et l’Arabie saoudite (B) maintiennent les meilleures notes, mais ont été déclassés. Globalement, l’économie mondiale devrait perdre 0,2 point de croissance à 2,5%. Si la moyenne du risque mondial correspond à B (risque assez élevé), de plus en plus de pays émergents figurent dans les catégories de risques « extrême » et « très élevé », souligne l’assureur-crédit. Et, plus globalement, Coface estime que le risque d’entreprise mondial atteint un ‘’pic’’ au second trimestre 2016. Il y a d’une part une prévision de croissance mondiale en 2016 ‘’revue à la baisse de 0,2 point, à 2,5%’’, ‘’la moyenne du risque mondial correspond à B (risque assez élevé), et ‘’de plus en plus de pays émergents figurent dans les catégories de risques –extrême- et -très élevé’’, note la Coface dans un communiqué rendu public mercredi dernier à Paris. Enfin, ‘’les trois plus grandes économies mondiales (Etats-Unis, Chine et japon) sont fragilisées’’, alors que la ‘’ Chine pénalise l’activité de plusieurs pays asiatiques’’, mais ‘’l’Europe est engagée dans une dynamique positive’’, même si ‘’ le risque politique alimenté par le Brexit est à surveiller’’.