Aujourd’hui, le monde de la connectivité est marqué par l’arrivée de montres et de lunettes intelligentes, de voitures connectées et, surtout, par la fin officielle du clavier au profit de la reconnaissance vocale. L’Internet franchit alors les frontières des ordinateurs personnels et même des terminaux mobiles. C’est pourquoi, le monde des télécommunications nécessite des changements structurels dans le domaine de la réglementation, et ce, afin de tirer profit de la généralisation des technologies de la connectivité et bien entendu de l’évolution rapide de l’Internet des objets. Les pays partisans d’une régulation ferme de ces nouvelles technologies des télécommunications doivent œuvrer rapidement, à travers les instances internationales, pour chercher un nouvel accord entre les réglementations internationale et locale, et le marché mondial. En ce qui concerne l’Algérie, il serait urgent de créer des lois qui reconnaissent et protègent juridiquement les données numériques. Après le retrait du projet de la nouvelle loi des télécommunications, en septembre 2013, l’environnement réglementaire défavorable à l’émergence d’une véritable industrie des télécoms est ainsi maintenu via un immobilisme inédit.
Par conséquent, l’Algérie ne sera pas prête pour répondre à l’évolution des attentes des consommateurs en matière de connectivité. En clair, l’Internet des objets et son prolongement, le Big Data n’auront pas d’avenir dans le pays. L’absence d’une réglementation et d’un écosystème utile aux firmes productrices d’applications mobiles, empêche les opérateurs télécoms ou toute autre entité, de la nécessité d’analyser les données privées qui sortent du pays et ce, afin d’éviter aux opérateurs activant en Algérie de devenir une menace pour la sécurité numérique mondiale. C’est dans ce contexte, que devrait intervenir l’amendement du projet de loi sur les télécommunications. Dans ce nouveau monde des télécommunications, c’est à l’opérateur de construire physiquement l’infrastructure du réseau. Le service sera, par contre, développé par d’autres firmes. Aussi, les opérateurs doivent répondre aux attentes des usagers connectés. En conclusion, il est évident que l’internaute occupe le centre de ce débat entre législateurs, régulateurs et opérateurs. Il demeure ainsi le décideur de l’avenir du Net. C’est bien lui qui consomme les services et contenus proposés par les opérateurs et providers. Interconnecter Skype à Viber sera sa prochaine bataille.