Contrairement à la banque d’investissement internationale Goldman Sachs, qui prévoit en 2016 des prix du baril de brut se situant au niveau des coûts de production, l’OPEP prévoit un marché plus équilibré en 2016, grâce à une augmentation attendue de la demande et une réduction de la production des pays non-Opep.
L’Organisation des pays exportateurs de pétrole a affirmé lundi, dans son rapport mensuel, s’attendre à une demande pour le pétrole produit par ses membres de 30,82 millions de barils par jour (bpj) l’an prochain, soit 510.000 bpj de plus que dans sa prévision précédente.
Le cartel pétrolier a haussé ses prévisions pour la demande mondiale de pétrole cette année à 92.86 millions de barils par jour (mbj), contre 92.79 mbj annoncés dans son bulletin du mois d’août. Quant à la demande pétrolière de 2016, elle est attendue à 94,11 mbj, soit en baisse de 40.000 barils par jour par rapport à la dernière projection.
Contrairement à la banque d’investissement internationale Goldman Sachs, qui prévoit en 2016 des prix du baril de brut se situant au niveau des coûts de production, l’OPEP prévoit un marché plus équilibré en 2016, grâce à une augmentation attendue de la demande et une réduction de la production des pays non-Opep. « L’Opep s’attend à un assouplissement des pressions sur le prix du baril en 2016 », a déclaré dimanche, le secrétaire général du cartel Abdallah Al Badri, lors d’un Sommet du pétrole et du gaz organisé au Koweït. « Les facteurs fondamentaux qui ont pesé sur le marché depuis plus d’un an commencent à montrer des signes d’allègement », observe Abdallah Al Badri.
L’organisation pétrolière a également réduit ses prévisions pour la production de pétrole des pays non-membres du groupe, notamment celle du pétrole de schiste américain : celle-ci passerait de 57,24 mbj aujourd’hui à 57,11 mbj l’année prochaine. « La relation entre l’offre mondiale hors-Opep, qui avait plus que doublé en 2014, comparativement la demande mondiale de pétrole, pourrait s’inverser cette année avant de se creuser davantage en 2016 », prévoit Al Badri. Cela devrait, selon lui, réduire l’offre excédentaire sur le marché et conduire à une plus forte demande pour le brut de l’OPEP.