La téléphonie mobile est sans aucun doute devenue la technologie la plus populaire en Algérie et à travers le monde. Vingt-cinq ans après la création des premiers réseaux sans fil, la téléphonie mobile amorce un autre virage après son lancement historique en Algérie, en 2001. L’appareil téléphonique est en train de devenir progressivement un terminal Internet mobile : la fonction téléphone devient presque un accessoire. A ce jour, dans le marché de la data mobile du pays, l’enjeu des trois opérateurs mobiles était très simple : multiplier les offres commerciales pour basculer un plus grand nombre d’abonnés de la 2G vers la 3G. Cette stratégie a produit une croissance dans ce secteur. Selon l’ARPT, le nombre des mobinautes 3G a bondi à 16 millions en décembre 2015, en hausse de 92% sur une année. Cependant, cette stratégie s’explique uniquement par le nombre d’abonnés. A la veille de l’entrée en activité de la 4G, le segment du GSM (2G) a enregistré, en 2015, une baisse de 23% par rapport à l’année 2014. Ce qui est un très bon signe pour l’avenir du marché de la data mobile du pays.
Mais, l’absence des chiffres officiels sur les revenus de l’Internet mobile et du volume global des données commercialisé, nous mène à se poser des questions sur la réussite ou non de la cohabitation de la 3G avec la 4G. De quelle manière nos trois opérateurs vont-ils dynamiser l’activité de leurs plateformes de contenus pour téléphones mobiles, afin de diversifier leurs sources de revenus ? Comment vont-ils faire pour donner un coup d’accélérateur au marché des smartphones ? Et si, dans l’avenir, les algériens vont passer moins de temps à parler au téléphone malgré les offres de la gratuité de la 2G ? Cela va engendrer alors une baisse des revenus voix, même si la croissance des revenus data mobile, tirés de la 3G, va compenser partiellement cette baisse. Autoriser l’arrivée de la 4ème génération de la téléphonie mobile en Algérie serait d’un grand intérêt pour l’économie du pays. Cette décision, même si dans l’état actuel des choses, elle constitue un casse-tête pour la tutelle, elle va néanmoins dynamiser le marché algérien du contenu mobile. Des centaines de petites entreprises spécialisées dans le développement d’applications mobiles devraient s’imposer comme des acteurs de ce marché. Ces dernières vont partager, avec les opérateurs, les revenus de ces nouveaux services et contenus « made in Algeria » tant recherchés par les abonnés.