Véritable draisine des entreprises, la commande publique qui manque à l’appel ces dernières années, exacerbe les contraintes qui pèsent sur l’entreprise. C’est du moins l’appel de détresse que lancent les entreprises algériennes, à l’aune de l’année 2020.
Dans communiqué conjoint, le Cercle d’Action et de Réflexion autour de l’Entreprise (CARE) et le Centre des Jeunes Dirigeants Algériens (CJD) tirent la sonnette d’alarme sur les risques liés à l’aggravation de la crise qui frappe de plein fouet les entreprises algériennes et mettent sur la table une série de propositions, à même d’assurer la sauvegarde du tissu économique national et de redresser la situation de manière durable.
CARE autant que CDJ rappellent que les conséquences inévitables de la chute des revenus pétroliers dans le contexte d’économie mono-exportatrice, dominé par la difficulté à mettre en place un climat des affaires favorable à l’investissement, ont fini par frapper durement les entreprises, toutes tailles et secteurs confondus.
Le ralentissement remarquable de la commande publique impacte particulièrement les petites entreprises, est-il signalé. Les entreprises productrices de biens et de services sont à ce titre lourdement pénalisées. Elles souffrent, signale le CARE, de la baisse drastique du plan de charge, d’une crise de trésorerie, aggravée par les retards de règlement de l’État et de ses démembrements.
Figurent également sur la longue liste de retombées négatives du marasme économique ambiant, la difficulté accrue à accéder aux crédits bancaires, les difficultés accrues à honorer les échéances, fiscales, parafiscales et bancaires, la difficulté à régler les salaires des employés et la difficulté à régler les fournisseurs.