« La baisse de nouveaux cas de Coronavirus enregistrée samedi et dimanche ne signifie pas le début de la fin de la pandémie en Algérie », a averti le président de Syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP), Dr Lyes Merabet dans une déclaration à Maghreb Émergent.
« Il ne faut pas crier victoire. La baisse de nombre de nouveaux cas ces deux derniers jours, ne veut nullement dire que nous avons dépassé la phase critique de la pandémie », a-t-il mis en garde. Cette baisse, selon lui, est temporaire. Elle est due essentiellement au manque de kits et à l’incapacité des centres de dépistage de répondre à toute la demande.
« Nous constatons que le kits de dépistage ne sont pas suffisamment disponible, ce qui explique la baisse de nouveaux cas confirmés ces deux derniers jours. Nous n’avons pas fait suffisamment d’analyse c’est pour cela que le nombre de cas confirmés a connu un recul », a-t-il expliqué. « Nous avons effectué environ 4000 testes en 40 jours. Un chiffre très faible voire insignifiant comparativement à ce qui se fait ailleurs. Des pays sont arrivés à faire plus de 100 000 testes par semaine », dit-il.
D’après lui, l’Algérie n’a pas encore connu le pic de contamination. « Nous sommes au début de la pandémie. Le pic, nous le connaitrons dans deux à trois semaines », a-t-il affirmé. Le nombre de cas confirmés connaitra une explosion au cours des prochains jours. « Avec l’arrivée d’importantes quantités de kits de dépistage et l’ouverture de nouveaux laboratoires d’analyses, nous allons connaitre une hausse significatives de nouveaux cas », a-t-il annoncé avant d’appeler à l’augmentation de nombre de tests notamment en homologuant les nouvelles techniques de dépistage.
Pour rappel, Lyes Merabat est un médecin généraliste qui exerce à Meftaf dans la wilaya de Blida.