Les autorités algériennes tablent sur 4,5% en 2014. Elles espèrent même faire progresser le taux de croissance à 7% en 2019, une prévision jugée irréaliste par certains économistes. Pour l’un d’eux, Mohamed Hamidouche, atteindre ce chiffre nécessite de multiplier la croissance l’industrie par 5, celle de l’Agriculture par 3 et celle du tourisme par 60.
Le taux de croissance de l’économie algérienne en 2014 atteindra 3,3%, 3,5% en 2015 et 3,6% en 2016, a indiqué la Banque mondiale dans un rapport semestriel publié aujourd’hui.
Pour 2014 et 2015, ces prévisions sont inférieures à celles du Fonds monétaire international (FMI) : 4,3% et 4,1%, respectivement. Elles sont également inférieures, pour l’année en cours, à celles du gouvernement algérien.
En effet, selon la Direction générale de la prévision et des politiques (DGPP) du ministère des Finances, le Produit intérieur brut (PIB) de l’Algérie devrait croître de 4,5% en 2014 pour atteindre 18.191 milliards de DA (environ 227,3 mds de dollars).
Cette progression attendue est fondée sur l’espoir d’amélioration de 2,1% des volumes des exportations hors hydrocarbures en 2014. Les hydrocarbures, souligne la DGPP, devraient représenter 27,5% du PIB.
7% en 2019 est-ce possible ?
D’autres prévisions encore plus optimistes du gouvernement algérien ont été exposées devant les députés début juin par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Elles tablent sur un taux de croissance du PIB de 7% en 2019, contre une moyenne de 4% pour la période 2010-2014.
Cette annonce a laissé sceptiques certains économistes. Pour Mohamed Hamidouche, cité par l’AFP le 1er juin 2014, réaliser ce taux nécessite de multiplier la croissance l’industrie par 5, celle de l’Agriculture par 3 et celle du tourisme par… 60.