La Confédération africaine de football (CAF) vient d’annoncer la modification des règlements de ses compétitions en introduisant une clause qui exclut toute confédération nationale dont le pays pratique le piratage télévisuel.
Cette décision a été prise à l’issue de la réunion du Comité exécutif de la CAF, au Caire le 22 février en cours, afin de «protéger » la Confédération contre les actes de piratage télévisuel. «Les associations Nationales sont tenues de veiller au respect des engagements contractuels de la CAF en matière de droits TV et marketing. En cas de non-respect des engagements de la CAF par l’association nationale ou de diffusion frauduleuse du signal TV, l’équipe concernée sera exclue de la compétition et sera suspendue pour la prochaine édition,» stipule la nouvelle clause qui entre en vigueur immédiatement et sans effet rétroactif.
Piratage couvert en haut lieu
Cette décision de l’instance africaine du football intervient suite à la retransmission, le 12 octobre dernier et sans en avoir acquis les droits, par l’ENTV du match de barrages, qualificatif à la coupe du monde 2014, Burkina-Fasso-Algérie. Un piratage couvert par les plus hautes autorités de l’Etat, pour ne pas priver des millions d’algériens d’un match décisif pour le mondial, quitte à ce que cela se fasse au détriment de l’image et de la crédibilité des institutions officielles algériennes.
La télévision publique égyptienne a emboité le pas à l’ENTV en piratant elle aussi, le signal du match Ghana-Egypte le 16 octobre. Ces actes de piratage ont été dénoncés par le groupe Al Jazeera Sport, détenteur exclusif des droits de retransmission des compétitions comptant pour la qualification au Mondial brésilien. La chaine qatarie a d’ailleurs formellement protesté auprès de la FIFA et exigé 1,5 millions de dollars d’indemnisation, représentant les droits de retransmission que l’ENTV avait qualifié d’exagérés et refusé de payer. Une protestation suivie de sanctions par la FIFA et la CAF qui décidé de geler les comptes de la Fédération algérienne de fooftball auprès de ces instances en attendant que la justice tranche sur le différend entre la FAF et Aljazeera Sports.