A la fin de son deuxième et dernier mandat présidentiel, le président américain Barack Obama a accueilli son homologue chinois Xi Jinping pour sa première visite d’Etat aux Etats-Unis. Un des principaux sujets de leur rencontre était de relancer le débat sur les droits et libertés dans le monde numérique. Il est à rappeler qu’Internet est à l’origine du climat d’inquiétudes et de suspicions qui règne entre Pékin et Washington. L’un des buts principaux de la visite du président Chinois aux Etats-Unis était de coopérer afin de trouver une solution humaine aux cyber-attaques bidirectionnelles enregistrées entre les deux pays. Ce problème est considéré par les observateurs comme l’un des plus gros contentieux entre les Etats Unis et la Chine. Les premiers échos laissent entendre que les deux puissances du monde numérique sont tombées d’accord pour tenter d’éradiquer le piratage informatique. En clair, cet accord mettra fin à toute collaboration de ces deux pays avec les organisations de pirates informatiques.
Peut-on, cependant, considérer cela comme une « bonne nouvelle » pour l’avenir du Net ? Il faut l’espérer. Car cet accord historique ne doit aucunement soumettre la liberté numérique des internautes en poussant les responsables des systèmes d’information des entreprises et des institutions à les espionner sous le prétexte de la défaillance sécuritaire du matériel et du niveau faible des mots de passe et des clés du chiffrement. Finalement, un pays qui veut réussir sa stratégie de sécurité numérique doit forcément trouver un compromis entre le processus de l’utilisation des technologies de partage de l’information et celui de la garantie du contrôle d’accès. C’est un défi qui est difficile à lever. En tous cas, suite à cet accord historique, la tendance mondiale dans la régulation d’Internet s’orientera davantage vers la prise de contrôle du Web et de sa sécurisation par les Etats. Ces derniers doivent alors investir lourdement afin d’être en mesure de lutter contre des attaques informatiques de forte puissance.